« J’ai d’abord fait part des meilleures salutations de son frère le président Abdelmadjid Tebboune, et je lui ai transmis une invitation pour une visite d’Etat en Algérie », a confié Sabri Boukadoum, le ministre algérien des Affaires étrangères. Pendant une heure d’horloge, au palais de l’Unité, l’envoyé spécial du président Abdelmadjid Tebboune, s’est abreuvé de la sagesse du président Paul Biya. Au cours des échanges, le chef de l’Etat lui a prodigué de lumineux conseils sur les questions aussi diverses que la paix, la sécurité, la stabilité et le terrorisme. Les relations entre Yaoundé et Alger sont appelées à s’améliorer en dépit de nombreux aléas tels que la pandémie de COVID-19.
La pandémie a enrhumé, depuis une année, l’ambitieuse redynamisation de la coopération bilatérale entre le Cameroun et l’Algérie dans plusieurs domaines, notamment militaire et médical. De nouveaux horizons s’annoncent en matière politique et commerciale, et les deux pays envisagent d’examiner des sujets d’intérêt commun. En hibernation depuis 1986, la commission économique mixte est dans l’air du temps. « C’est le COVID-19 qui nous a freinés. L’ambition et la résilience existent et les immenses potentialités entre nos deux pays permettent de renforcer la coopération », a rappelé Sabri Boukadoum. Depuis des décennies, les deux pays entretiennent des relations excellentes marquées par une convergence de vues sur des questions internationales.
« J’ai bien écouté le président Paul Biya sur ses conseils, sa vision sur l’Afrique, l’unité africaine », a confié le ministre algérien des Affaires étrangères, très admiratif de la vision clairvoyante du panafricanisme de son hôte. Ils ont également évoqué l’évolution de la Zone de libre-échange continentale africaine. Un cadre de développement appelé à booster les économies africaines. « La Zone de libre-échange continentale africaine constitue une fabuleuse opportunité pour chaque Etat. Nous avons l’ambition de construire plusieurs projets structurants, dont une ligne aérienne transsaharienne devant desservir toute l’Afrique. Une série de signatures d’accords est envisagée dans un avenir très proche », a promis Sabri Boukadoum. « Le président Paul Biya a bien voulu partager aussi avec moi sa vision sur les défis de l’heure, notamment la paix, la sécurité et la stabilité avec un accent particulier sur la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélienne qui touche le Cameroun », a-t-il poursuivi.
Au final, l’émissaire du président Abdelmadjid Tebboune, s’est dit satisfait d’avoir été « fortement édifié » sur tous les sujets abordés avec le président Paul Biya, qui, une fois de plus, a partagé sa parfaite connaissance des grandes questions internationales. Comme à son arrivée au palais de l’Unité, où il est passé par la lumière du rigoureux dispositif mis en place pour stopper la propagation du COVID-19, Sabri Boukadoum a été raccompagné par Samuel Mvondo Ayolo, le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence.