Martial Beti-Marace a présenté ses lettres de créance au président Paul Biya, en tant que chef de mission diplomatique de la République Centrafricaine (RCA) au Cameroun le 19 septembre 2014. Sept ans plus tard, ce haut commis de l’Etat centrafricain est arrivé en fin de séjour. Avec le chef de l’Etat, pendant de longues minutes, il a revisité les sept dernières années des relations diplomatiques établies en 1962 entre le Cameroun et la RCA. « Je suis venu à la fin de ma mission, faire mes adieux au grand sage de l’Afrique. Je suis venu à l’école de la sagesse, et j’en sors satisfait », a confié Martial Beti-Marace, désormais fin connaisseur du Cameroun. « J’ai visité huit régions sur les dix que compte le Cameroun. Je suis parti de Yaoundé jusqu’à Garoua en voiture. Je suis parti de Mbaï-Mboum, Touboro, en passant par la zone cynégétique pour sortir à Tcholliré et rallier Garoua », a-t-il détaillé.
Une fois de plus, le président Paul Biya a abreuvé un ressortissant centrafricain de ses lumineux conseils. En effet, depuis de longues années et surtout au lendemain de la présidentielle du 27 décembre 2020, le président de la République s’est rendu disponible au maintien de l’ordre constitutionnel dans ce pays voisin et frère. Le président Paul Biya a consacré l’essentiel de la force de son expérience pour sauvegarder la paix dans ce pays avec lequel le Cameroun partage une longue frontière et un névralgique corridor Douala-Bangui pour le transport des marchandises. Pour la stabilisation de la RCA, Yaoundé y a mobilisé plus de 1 000 hommes depuis 5 ans. Un effectif qui croîtra dès septembre 2021 à la demande des Nations unies. Le 11 mai, Yaoundé a acquis un important stock de matériels logistique et stratégique flambant neuf destiné à son contingent déployé au sein de la Mission multinationale intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca).
En raison de l’instabilité en RCA, le Cameroun a, récemment encore, accueilli plus de 700 mille réfugiés centrafricains. « Grâce aux élections présidentielles et législatives, la majorité des réfugiés centrafricains sont repartis volontairement en RCA et le Cameroun continue d’abriter encore ceux qui ne sont pas encore prêts à repartir », a expliqué Martial Beti-Marace. « L’organisation de ces élections a bénéficié de l’appui du Cameroun sur très hautes instructions du chef de l’Etat », a-t-il poursuivi. Le diplomate a exprimé la profonde gratitude de son gouvernement à la contribution de Yaoundé à l’effort de paix en RCA.
« Aujourd’hui je vais rentrer, je ne serai plus l’ambassadeur de la République centrafricaine auprès du Cameroun mais plutôt l’ambassadeur du Cameroun auprès de la RCA. J’ai vécu dans les milieux camerounais et le peuple camerounais est très hospitalier, très fraternel », a témoigné Martial Beti-Marace. Avant son entretien avec le président de la République, il est passé par la lumière du dispositif contre la pandémie de COVID-19. A son départ comme à son arrivée au palais de l’Unité, il a échangé des civilités avec Samuel Mvondo Ayolo, le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence.