Ami du Cameroun depuis les indépendances, le Congo est aussi un pays voisin qui partage de nombreux projets avec le Cameroun. Les deux Etats ont une diplomatie dynamique dont les rencontres au sommet sont un aspect primordial. Le président Paul Biya et son frère Denis Sassou Nguesso échangent à intervalles réguliers, pour l’intérêt de la sous-région et de leur pays respectif. C’est cette coopération qui était au cœur des échanges entre le président de la République et Valentin Ollessongo, l’ambassadeur de la République du Congo, le 25 juin au palais de l’Unité de Yaoundé. Tout sourire, le diplomate congolais, en fin de séjour au Cameroun, a rappelé les liens d’amitié le Cameroun et le Congo, d’une part, et entre les présidents Paul Biya et Denis Sassou Nguesso, d’autre part.
« Permettez-moi, avant toute chose, de remercier très sincèrement le président Paul de m’avoir reçu en fin de mission. Nous avons passé en revue la coopération entre le Congo et le Cameroun, qui tient de l’amitié qui existe depuis de longues dates entre les présidents Paul Biya et Denis Sassou Nguesso », a confié le diplomate congolais. Puisque les deux présidents sont engagés dans l’intégration sous régionale, via les projets intégrateurs, l’audience de vendredi dernier était un autre cadre pour le président Paul Biya de réaffirmer sa détermination à donner corps aux projections. « Avec le président, l’occasion a été belle de faire le tour d’horizon d’un certain nombre de projets intégrateurs en Afrique centrale. Le président m’a chargé de transmettre auprès de son frère et ami, sa détermination sur la réalisation de ces projets », a souligné le diplomate congolais. Pour mémoire, Yaoundé et Brazzaville ont plusieurs projets en commun. « Aujourd’hui, la route Sangmelima-Wouesso est une réalité. Elle permet la fluidité de la communication entre les deux pays. (…) Les Camerounais se rendent au Congo et les Congolais viennent au Cameroun par la route », s’est réjoui le diplomate, saluant un bel exemple d’intégration sous régionale. Autre exemple cité par le diplomate congolais, l’Université Inter-Etats Cameroun-Congo de Sangmélima qui forme aux nouvelles technologies. Autre exemple encore pris par le diplomate, le projet d’exploitation conjointe du minerai de fer de Mbalam-Nabeba. Outre ce gigantesque projet dont la réalisation tient à cœur les deux chefs d’Etat, il y a également le projet conjoint d’aménagement hydroélectrique de Chollet sur le fleuve Dja, d’une capacité de 600 mégawatts, qui vise à doter les deux pays d’un ouvrage de production et de transport de l’électricité au bénéfice de leurs populations. « Je vous assure que j’ai recueilli auprès du président Paul Biya, sa détermination à faire en sorte que ces projets aillent de l’avant et assurent une véritable intégration au niveau de l’Afrique centrale », a conclu l’ambassadeur Ollessongo.
A son départ comme à son arrivée au perron du palais de l’Unité, Valentin Ollessongo a échangé des civilités avec Samuel Mvondo Ayolo, le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence. Avant d’être conduit au troisième étage, cadre de l’entretien avec le président Paul Biya, le diplomate congolais est passé par la lumière du dispositif mis en place pour limiter la propagation du COVID-19. La veille, le diplomate arrivé en fin de séjour a été élevé à la dignité de Grand officier de l’ordre national de la Valeur au cours d’un dîner offert par le ministre des Relations extérieures, au nom du chef de l’Etat.