Ils sont administrateurs civils, élus locaux, universitaires, et autres responsables, issus de neuf administrations publiques et parapubliques dont, le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), le Chantier naval industriel du Cameroun (Cnic), la Commune de Messamena, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), la Commune de Boyo, la Cameroon Airlines (ex-Camair), le Compte de dépôt des droits d’auteur et des droits voisins, et la Société immobilière du Cameroun (Sic). Différents gestionnaires appartenant à ces structures ont été convoqués, « pour affaire urgente les concernant au secrétariat permanent du conseil de discipline budgétaire et financière », par Mbah Acha Rose Fomundam, le ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe).
En tant qu’institution supérieure de contrôle (ISC) des finances publiques, les missions du Consupe vont au-delà de l’exercice au quotidien du métier de contrôle de la gestion des fonds publics, dans le strict respect des normes et règles généralement admises en la matière. En effet, pour le Consupe, il s’agit de s’assurer du respect, par l’ensemble des citoyens ainsi que de tous ceux qui sont appelés même de manière occasionnelle à gérer le bien public, des règles d’éthique et de déontologie qui gouvernent le secteur de la protection de la fortune publique qui est, le cœur de son activité. Une convocation au conseil de discipline budgétaire et financière du Consupe, est, inéluctablement, consécutive à un cas de : faute de gestion, corruption, ou détournement.
Le Consupe est dans son rôle. Il lui incombe, en collaboration avec les autres institutions, qui concourent à la protection du bien public contre la spoliation, les détournements et autres formes d’atteintes, de promouvoir une saine gouvernance publique financière et administrative, condition sine quo none pour l’atteinte des objectifs de développement humain et social durable, que le gouvernement s’est fixes. Après avoir été pédagogue, en sensibilisant les gestionnaires sur les conséquences de la corruption, le chef de l’Etat a mis en place plusieurs structures répressives contre les gestionnaires véreux, notamment le Consupé. « Nous agirons énergiquement pour développer le « comportement citoyen » qui est à la base de l’harmonie sociale. Dans cet esprit, nous sanctionnerons sans pitié la fraude et la corruption qui sont, pour une bonne part, à l’origine de nos difficultés », a prévenu le président Paul Biya, le 1 octobre 2004, sur les berges de la Sanaga à Monatélé.