Nommé coordonnateur du comité le 4 décembre 2018 à la faveur d’un décret présidentiel, l’ancien Gouverneur a été installé hier jeudi à Yaoundé.
Le comité de désarmement, démobilisation, réinsertion des ex-combattants du Boko-Haram et des groupes armés des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, tient son coordonnateur. L’ancien Gouverneur du Littoral et du Centre entre autres, FAI YENGO Francis, aura fort à faire, car il faudra offrir un cadre d’accueil pour les repentis des groupes armés sécessionnistes et de Boko-Haram. Ce comité créé le 30 Novembre 2018 par le Président de la République S.E Paul Biya, vient de la matérialisation de son appel à déposer les armes, formulé lors de son discours d’investiture le 6 novembre dernier. En effet, le Chef de l’Etat tendait la main de paix aux sécessionnistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour un retour à la normale en des termes de conciliation.
En effet, c’est un homme d’expérience qui est aux commandes du Comité. Administrateur civil principal de classe exeptionnelle, Ex-Gouverneur des régions du Nord, et de l’Adamaoua, M. Fai Yengo a eu à être confronté à des problèmes de sécurité dans les régions, et bien d’autres problématiques qu’il a su gérer. Ancien Préfet de la Menchum, il a su gérer la catastrophe du Lac Nyos qui avait fait 2000 morts en 1986. Installé lors d’une cérémonie officielle dans les services du Premier Ministre, jeudi 13 décembre 2018, le Chef du Gouvernement Philémon Yang a recommandé de l’efficience dans les nouvelles responsabilités, et travailler en toute synergie avec toutes les administrations impliquées.
Le comité de désarmement aura à mettre progressivement en mouvement ses principales responsabilités. Il s’agira dans un premier temps d’accueillir et désarmer les ex-combattants de Boko-Haram et dans nos régions anglophones ; Ce projet de désarmement était déjà en phase d’expérimentation dans la région de l’Extrême-Nord, et va donc subir une transformation opérationnelle. Une fois que les autres organes chargés de son animation seront effectifs, le comité atteindra sa vitesse de croisière dans son fonctionnement. Une fois désarmés, les ex-insurgés, devront être recasés dans des sites implémentés à ce propos pour un meilleur suivi. Enfin suivra la troisième et dernière phase, celle de dé-radicaliser les ex-combattants, pour une réintégration au sein de la société. Le passage à la vie civile et une existence normale sera accompagné par des séries de suivis psychologiques, afin d’identifier les éventuels difficultés, et résoudre efficacement leurs doléances, dans le sillage de la paix. Le vœu du Chef de l’Etat Paul Biya, se traduira dans les prochains mois, par une transformation des espaces conflictuels en zones de paix, pour que s’exprime mieux le « vivre-ensemble » socle de son nouveau septennat placé sous le sceau des « Grandes opportunités ».