« Je voudrais que l’histoire retienne de moi l’image de l’homme qui a apporté à son pays la démocratie et la prospérité ». Le président Paul Biya ne ménage aucun effort pour la mise en œuvre de ce projet de société décliné le 21 juillet 1990 à Paris. Le 6 novembre 2022, loin des sirènes des militantes, militants, alliés, amis et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le président de la République a, aux côtés de sa famille nucléaire, égrainé ses nombreuses réalisations à la tête du pays.
En plus de l’abolition des lois d’exception et de la censure de la presse, le vent des libertés qui souffla sur le Cameroun dès les premières heures des années 1990 a ouvert la voie au multipartisme. La rencontre tripartite organisée à l’initiative du président Paul Biya du 30 octobre au 17 novembre 1991, a insufflé une nouvelle dynamique dans l’évolution de la démocratie : une nouvelle constitution est en préparation et l’administration se retire progressivement du processus électoral. Le RDPC affronte dès le 1er mars 1992 la concurrence. Les partis politiques légalisés recrutent parmi le 28 millions d’habitants répartis sur les 475 442 kilomètres carres du triangle national. Très dynamique et ingénieuse, cette population constitue un écosystème propice au développement de tous types d’activités économiques.
Sur le plan économique, le Cameroun, locomotive de l’Afrique centrale, est la 13e économie du continent avec un produit intérieur brut évalué à 44 milliards de dollars en 2021. « Chaque pont, chaque route, chaque hôpital, chaque école, chaque logement est un pas de plus vers la modernité et, au bout du compte, vers l’émergence », rappela fort opportunément le président Paul Biya, le 14 novembre 2013 à Douala, lors de la cérémonie de pose de la première pierre des travaux de construction du deuxième pont sur le Wouri. S’agissant des infrastructures de transport, la mise en œuvre des projets routiers a permis d’avoir un linéaire global de 121 489,67 km au niveau national, dont 98,5 km d’autoroutes. On dénombre 9 411,96 km de routes nationales, 13 837,10 km de routes régionales et 98 162,11 km de routes communales. Au plan maritime, l’ambition du chef de l’État est de réaliser des zones industrielles portuaires dans les villes de Douala, Kribi et Limbe. Le volume du trafic fret est passé de 3 millions de tonnes en 2020 à 3,5 millions de tonnes en 2021, pour atteindre 4,5 millions de tonnes en 2022. De 13 jours en 2021, le délai de passage portuaire est passé à 10 jours en 2022. Le transport maritime a connu une expansion des plus remarquables avec la construction et l’entrée en service du Port en eau profonde de Kribi, véritable hub en Afrique centrale. Au niveau aérien, à la faveur de l’organisation de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football, tous les aéroports du pays ont connu un coup de neuf. L’Étoile du Cameroun, Camair-Co, a redonné des couleurs au trafic domestique.
« Sans énergie en effet il ne peut y avoir de développement véritable. Il ne peut y avoir d’industrie. Il ne peut y avoir de transformation de nos matières premières agricoles ou minérales », lâcha le président Paul Biya, le 15 juin 2012 à Nyabizan, lors de la pose de la première pierre du barrage de Memve’ele. Dans le domaine de l’énergie, la capacité de production électrique installée en 2021 est de 1 720 MW, pour un taux d’accès à l’énergie électrique de 71%. Dans l’hydraulique et assainissement, la capacité de production d’eau potable installée est de 656 089 m3 avec un taux d’accès à l’eau potable de 76%. Lun des faits saillants du projet de réduction de la fracture numérique sous le Renouveau est le déploiement du câble sous-marin à fibre optique baptisé South Atlantic Inter Link, ainsi que la connexion de l’infrastructure aux deux points d’atterrissement que sont les villes de Fortaleza au Brésil et Kribi au Cameroun. Avec 20 000 kilomètres de fibre optique, le pays connaît une explosion du marché de la téléphonie mobile sans précédent.
L’adoption d’un nouveau code minier, en 2016, est l’une des principales reformes apportées au secteur minier sous le Renouveau. Selon le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 2019, le secteur extractif a généré pour l’État des revenus budgétaires de 703,91 milliards de F. En 40 ans, le pays s’est enrichi de nouveaux plateaux techniques aux standards internationaux. Parmi les fleurons enregistres, figure en bonne place l’Hôpital général de Garoua, l’Hôpital de référence de Sangmelima, l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, le Centre des urgences de Yaoundé, le Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine de Yaoundé. À date, la carte sanitaire nationale compte plus de 20 districts de sante, 2 387 formations hospitalières dont 7 hôpitaux généraux de première catégorie, 8 hôpitaux centraux de deuxième catégorie, 14 hôpitaux régionaux de troisième catégorie, 189 hôpitaux de district de quatrième catégorie, 234 centres médicaux d’arrondissement de cinquième catégorie, et 1 981 centre de sante de sixième catégorie.