Louise Mushikiwabo, la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), est au Cameroun pour trois principale raisons. A peu près six mois après sa prise de fonction conformément à son élection lors du 17e Sommet de l’institution tenu en octobre 2018 à Erevan en Arménie. Ces raisons ont été exposées le 24 mai 2018 à sa sortie du Palais de l’Unité après plus d’une heure trente minutes passées en tête avec le président de la République, Paul Biya. La secrétaire générale de l’OIF a profité de l’occasion pour l’importance de notre pays au sein de cette institution. « D’abord, je ne voulais pas faire six mois en tant que nouvelle secrétaire générale sans voir le chef de l’Etat, parce que le Cameroun est un pays d’importance pour la Francophonie. Je voulais vraiment marquer ma venue au sein de cette institution en parlant au président des orientations de la Francophonie ». L’invitée du chef de l’Etat a parlé de la nouvelle direction qu’elle entend donner à cette institution au cours des quatre prochaines années. « Nous sommes à un moment où les organisations multilatérales doivent montrer plus de résultats, peut être même se focaliser sur certaines activités d’importance » a-t-elle précisé, en soulignant que l’institution, ancrée dans des domaines aussi variés que l’éducation et la culture souhaite étendre ses actions au Cameroun. La seconde raison de sa venue au Cameroun, et particulièrement de sa présence au Palais de l’Unité, Louise Mushikiwabo c’est la situation du pays. « Je voulais m’enquérir de la cartographie politique et sécuritaire de ce pays. On parle beaucoup du Cameroun depuis l’introduction de Boko Haram, on parle de la crise anglophone. Je crois qu’il y a des complexités qui sont particulières à ce pays ». Pour elle, il était question de s’enquérir de la situation sans contours en prenant les informations à la source, d’où son entrevue avec le président de la République. Elle est sortie de là suffisamment renseignée selon ses dires. Et cela, la SG de l’OIF a indiqué l’avoir fait en posant des questions. En tant que ressortissante du Rwanda, elle a indiqué mesurer l’importance du Cameroun dans la stabilité de la sous-région. « Je mesure combien ce pays est important, c’est un pays socle pour l’Afrique centrale » a précisé Louise Mushikiwabo qui a pour cela rappelé le rôle déterminant que joue le Cameroun en ce moment pour la stabilisation de la République centrafricaine. Troisième raison de cette première visite au Cameroun, en tant que secrétaire générale de l’OIF, « il fallait signifier au président de la République que la Francophonie veut accompagner pays le Cameroun. Nous voulons nous impliquer d’une manière utile » a t-elle précisé avant de quitter le Palais de l’Unité. A son arrivée peu avant 13 h, elle a été reçue par le chef du protocole d’Etat et sur le perron par le ministre, directeur du Cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo. Pour marquer son passage au Cameroun, Louise Mushikiwabo a reçu un cadeau souvenir, et a été élevée par le président de la République à la dignité de Grand officier de l’Ordre national de la valeur.
