C’est en réponse aux allégations “des récents articles de presse factices” selon lesquelles, il ne serait plus attendu que la ratification et la signature du locataire de la Maison Blanche à cet effet. La sortie de la mission diplomatique va plus loin en précisant que la première puissance mondiale n’a aucun intérêt ni aucune intention de cette nature. En outre si l’ambassadrice Kelly Craft a soulevé au sein des Nations unies, ainsi que d’autres hautes fonctionnaires américains, il y’a quelques mois la situation sécuritaire au Cameroun, il n’en est rien en ce qui concerne une possible intervention militaire.
Tout ce grabuge est né dans les couloirs de la 75ème session de l’Onu où l’intervention de Paul Biya n’a pas eu lieu, mais représentée du haut de la tribune de l’Assemblée générale par le ministre des Relations extérieures du Cameroun, Le Jeune Mbella Mbella. Les articles de presse factices, sur les réseaux sociaux, la semaine dernière, il y a eu une production radiophonique accusant les Etats-Unis de Donald Trump d’une intervention militaire imminente au Cameroun.
Sur le site de “Washington post” cité dans la publication qui a suscité le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, il n’est fait aucunement mention du Cameroun. Le dernier article date du 16 avril 2020 où le journal parlait du mystère Paul Biya, qui faisait sa réapparition au bout de 35 jours de silence, suite aux mesures liées au Covid19.
Une intervention militaire des États-Unis au Cameroun n’est pas à l’ordre du jour. La diplomatie américaine vient d’apporter un démenti « catégorique » à ces allégations via un communiqué de presse rendu public ce vendredi 9 octobre par sa représentation au Cameroun. « Les États-Unis n’ont aucun intérêt ni aucune intention de cette nature », précise le document.
Alors que certains médias avaient attribué l’annonce de cette supposée intervention américaine à l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Kelly Craft, l’ambassade des États-Unis à Yaoundé a dénoncé ces faux articles de presse. « L’ambassadrice Craft n’a pas fait de commentaires sur le Cameroun au cours des périodes récentes indiquées dans ces articles et n’a jamais déclaré ni laisser entendre que les États-Unis envisageraient une intervention militaire de quelque nature que ce soit au Cameroun », martèle le document.
Tout est parti d’une série de publication sur une sortie attribuée au Sénat américain et aux membres du Congrès. « Contrairement à ce qui a été affirmé, ni le Sénat américain ni l’ensemble du Congrès américain n’ont tenu de débat sur une quelconque intervention américaine au Cameroun ni pris des mesures pour l’approuver », poursuit le service de communication de l’ambassade.
Néanmoins, les membres du Congrès américain ont exprimé leurs préoccupations concernant les besoins humanitaires et les droits de l’Homme au Cameroun. Ils ont d’ailleurs présenté le 7 septembre 2020, « une résolution non contraignante exprimant leur inquiétude » à ce propos et ont appelé à la fin de la violence. « Ils n’ont pas appelé à l’intervention », insiste une fois de plus le communiqué de presse. Par conséquent « aucune décision n’attend l’approbation du Président ». Cette sortie, la diplomatie américaine tient tout de même à réaffirmer la position de Washington au sujet de la crise anglophone. « Nous appelons les deux parties au conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest à renoncer à toute violence et à engager un dialogue ouvert sans conditions préalables », conclu la communication.
Yaoundé et Washington contre le terrorisme et favorables à la paix
Au lendemain de l’annonce par le Président de la République de l’arrivée au Cameroun des militaires américains chargés d’appuyer notre armée dans la lutte conte le groupe terroriste Boko Haram, le Chef de l’Etat avait reçu en audience, vendredi 16 octobre 2015, le Général David Rodriguez, Commandant de l’US Africa Command (Commandement américain en Afrique).
S’exprimant devant la presse au terme de la rencontre, le Général Rodriguez a déclaré qu’il a fait avec le Chef de l’Etat le point de la situation sécuritaire du Cameroun. Il a réaffirmé la détermination des Etats-Unis à œuvrer aux côtés de notre pays, dans la guerre sans merci qu’il mène contre la secte Boko Haram. Le Général américain a salué le courage et le professionnalisme des forces de défense et de sécurité camerounaises dans la lutte contre le groupe terroriste.
L’arrivée au Cameroun du contingent américain marque un tournant décisif dans la coopération militaire entre les deux pays. Le Général Rodriguez a remercié le Cameroun pour le bon accueil réservé aux soldats américains. Concrètement, les soldats américains seront chargés d’assurer la formation des soldats camerounais aux nouvelles techniques de combat qu’impose le nouveau mode opératoire de Boko Haram, qui se traduit par des attentats suicides. Le Général américain était accompagné au Palais de l’Unité, de l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, M. Michael Stephen Hoza. Un échange de cadeaux entre le Chef de l’Etat et son hôte avait ponctué cette audience, en signe d’amitié et de la qualité des relations qu’entretiennent les deux pays.