Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi face à la presse hier à Yaoundé, a méthodiquement démonté le rapport consacré aux évènements de Ngarbuh publié le 25 février par l’ONG.
Human Rights Watch (HRW), l’organisation non gouvernementale (ONG) dont la mission est la défense des droits de l’homme et le respect de la déclaration universelle des droits de l’homme, brille par des publications régulières de rapports rendant compte de la situation des droits de l’homme, et des enquêtes régulières et systématiques sur les violations des droits de l’homme dans plusieurs pays. En dénonçant crimes de guerre et trafics d’armes, cette ONG a souvent contribué à l’arrêt des violences commises par des gouvernements ou groupes rebelles à travers le monde.
Le 25 février dernier, HRW a publié un rapport intitulé « Cameroun : Massacre de civils dans la région séparatiste », supposé faire la lumière sur les évènements de Ngarbuh, dans le Nord-Ouest. Une enquête menée par les pouvoirs publics camerounais a permis d’éventrer la méthodologie employée par Madame Ilaria ALLEGROZI, principale auteure dudit rapport et chercheuse senior à HRW. Pour le porte-parole du gouvernement, le rapport produit par HRW vise la stigmatisation systématique des Forces armées Camerounaises, et partant, la déstabilisation des institutions camerounaises.
L’acharnement
12 avril 2019. Madame Ilaria ALLEGROZI, employée par Amnesty International, se fait expulser et les autorités arrêtent toute collaboration avec l’ONG qui l’emploie à la suite d’informations permanemment inexactes et fallacieuses débitées sur le Cameroun. « On peut donc comprendre l’acharnement particulier avec lequel, depuis lors, Madame ALLEGROZI mène une véritable vendetta contre notre pays, principalement dirigée contre les Forces Nationales de défense et de sécurité, et contre le Gouvernement camerounais, sous le faux prétexte de la protection des droits humains », éclaire René Emmanuel Sadi.
Les rapports produits dans ce climat d’animosité sont dénoncés par plusieurs acteurs médiatiques nationaux et internationaux, ainsi que par des organisations de la société civile. C’est notamment ce qu’atteste un dossier publié par l’Agence France Presse sur son site dédié au FactCheckings, intitulé, « Vrais drames, fausses informations : quand les réseaux sociaux alimentent les tensions au Cameroun ». À travers ledit dossier, l’Agence France Presse révèle jusqu’à quel point la situation de tension qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, est envenimée par les commanditaires de cette crise et par les partisans des bandes armées sécessionnistes, au moyen des réseaux sociaux.
Des connivences incestueuses
24 février 2020. Le dangereux terroriste sécessionniste dénommé NFOR YACUBU est interpellé. L’exploitation de son téléphone portable, permet d’établir que l’intéressé entretient d’étroites relations de complicité active avec Madame Ilaria ALLEGROZI.
C’est ainsi que dans plusieurs de leurs échanges par messages téléphoniques, cette dernière demande au terroriste de lui produire de la matière nécessaire pour son rapport destiné à tenir l’image du Cameroun. Dans un message, Madame Ilaria ALLEGROZI demande à NFOR YACUBU « de lui fournir autant que possible, en les fabriquant de toute pièce, des documents visuels, photographies et vidéos, montrant les Forces Camerounaises de Défense et de Sécurité en train de commettre des violences sur des civils ». Résultat des courses, les images servies à Madame ALLEGROZI de HRW sont allègrement présentées, pour soutenir les violences imputées aux Forces Camerounaises de défense et de sécurité.
Un rapport à charge contre le Cameroun
25 février 2020. Publication du rapport intitulé « Cameroun : Massacre de civils dans la région séparatiste ». HRW est loin de s’imaginer qu’elle vient de servir au monde une compilation d’ « affirmation infondées et outrancières » sur le Cameroun. Il y est fait état « du meurtre de vingt-une personnes civiles dont une femme et treize enfants, dans une attaque armée menée le 14 février 2020, dans la localité de Ngarbuh, Département du Donga-Mantung, Région du Nord-Ouest ». En outre, les Forces Nationales de défense et de sécurité y sont accusées d’avoir « incendié cinq maisons et commis de nombreux pillages et autres passages à tabac des populations, accompagnées en cela par plusieurs membres de l’ethnie peule Mbororo ».
Le démenti formel du gouvernement
27 février 2020. Par la voix de son porte-parole, le gouvernement de la République rejette en bloc les allégations contenues dans ce rapport de HRW, et rappelle à l’intention de la communauté nationale et internationale, qu’à la suite de l’incident survenu à Ngarbuh, le président de la République, Son Excellence Paul Biya, a prescrit une enquête, en vue de clarifications approfondies de tous les aspects liés à cet incident.
« Le Gouvernement camerounais dénonce fermement cette démarche, qui illustre sans conteste toute la mauvaise foi de ces organisations, inlassablement déterminées à porter atteinte à l’image du Cameroun et à la stabilité de nos Institutions », a martelé le ministre de la Communication. En dépit de l’obstination des entrepreneurs du chaos, sous l’impulsion du président Paul Biya, le gouvernement camerounais entend tout mettre en œuvre, avec ses partenaires de bonne volonté, pour une résolution définitive de la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.