René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a méthodiquement fait la lumière sur les évènements du 15 février à Ngarbuh, village situé dans l’arrondissement de Ndu, département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest.
« Les Forces nationales de défense et de sécurité viennent une fois de plus de faire l’objet d’affabulations et d’allégations mensongères, dans la lutte qu’elles mènent pour un retour à la vie normale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », déplore le ministre de la Communication (Mincom), le 18 février face à la presse nationale et internationale. Sans la moindre investigation préalable, ni quelque recoupement des données factuelles que ce soit, sous des étiquettes de « spécialistes des droits de l’Homme », de « leaders ou de porte-parole de partis politiques » des voix ont investi médias nationaux et internationaux pour imputer la responsabilité du massacre du 15 février aux Forces nationales de défense et de sécurité.
Des images d’une cruauté insoutenable circulent en boucle dans les réseaux sociaux laissant entrevoir des corps calcinés sous le titre de reflet du « massacre des populations, perpétré la veille, au village Ngarbuh ». Pour le porte-parole du gouvernement, ceux qui attribuent ces actes aux Forces nationales de défense et de sécurité sont des « détracteurs invétérés ».
L’éclairage du gouvernement
Face aux hommes et femmes de médias, René Emmanuel Sadi a apporté un démenti formel aux déclarations intempestives et infondées des entrepreneurs d’une intervention de la communauté internationale au Cameroun. Après recoupement entrepris avec promptitude et diligence par les services spécialisés, « il n’y a pas eu vingt-deux villageois, dont quatorze enfants, tués par les Forces Camerounaises de défense et de sécurité à Ngarbuh », martèle le Mincom, abondant en précisions.
Les Forces nationales de défense et de sécurité ont réussi à prendre le contrôle et à sécuriser le nœud rourier de Ntumbaw, voie de passage de tous les trafics illicites qui inondent le département du Bui, dans la Région du Nord-Ouest, notamment les villes d’arrondissement que sont Elak, Oku, Jakiri, Kumbo, Mbiame, Nkum et Nkor. Cette prouesse a repoussé les bandes armées vers un hameau périphérique dénommé Ngarbuh, nouveau siège d’implémentation d’exactions sur l’axe menant à Ntumbaw. « Alertées par les populations, les Forces de défense et de sécurité se sont alors déployées à Ngarbuh, en opération de reconnaissance, le samedi, 15 février 2020 », annonce le porte-parole du gouvernement.
Le film de l’intervention des Forces de défense
« Au cours des accrochages qui ont eu lieu, un incendie s’est déclaré dans un refuge fortifié contenant des explosifs, des produits inflammables, des produits frelatés de contre bande, des stupéfiants et des amulettes stockés par les rebelles armés. Il s’en est suivi des explosions, puis des langues de feu qui se sont propagées jusqu’aux habitations voisines (…) Le bilan de cet incident, après recoupement, fait état de cinq morts, une femme et quatre enfants », narre René Emmanuel Sadi.
En regrettant profondément cet incident malheureux, dans une région où l’armée camerounaise s’emploie sans relâche et sans compter à ramener la paix et la sécurité, le Mincom s’est adressé aux proches des victimes. « Je veux ici transmettre aux populations, et particulièrement aux familles éprouvées, les sincères condoléances du président de la République, Son Excellence Paul Biya, ainsi que le réconfort du gouvernement », a-t-il annoncé.
« Le gouvernement s’inscrit donc en faux contre les accusations fantaisistes et gratuites, portées par des activistes politiques, par les commanditaires des bandes armées sécessionnistes, par des organisations non gouvernementales ainsi que par certains médias nationaux et internationaux, contre nos Forces de défense et de sécurité », a conclu le Mincom qui a annoncé dans la foulée l’ouverture d’une enquête en vue des clarifications approfondies de tous les aspects liés à cet incident.