Les obsèques de Madame Bidjang née Régine Ngonda se sont déroulées en trois étapes. De Yaoundé à Mvomeka’a elle a eu droit à des hommages bien mérités. Sœur ainée du jeune Paul Biya, elle a accompagné à son niveau, le destin de notre pays à travers celui qui l’incarne, le président de la République. « Introduis-la dans ton paradis, où il n’y a plus ni deuil, ni douleur, mais la joie et la paix, avec ton Fils et l’Esprit Saint ». C’est en ces termes, que Mgr Christophe Zoa, évêque du diocèse de Sangmelima, a demandé au Seigneur d’accueillir Madame Bidjang née Régine Ngonda, dans son royaume.
Yaoundé, la levée de corps
En présence du couple présidentiel, la mise en bière de l’illustre disparue, a eu lieu, le 12 novembre, à l’Hôpital général. Pour célébrer une vénérable dame reconnue pour ses qualités humaines et sa grandeur d’âme, la chapelle de la morgue a revêtu ses plus beaux atours. La cérémonie s’est déroulée dans le strict respect des mesures barrières. A l’intérieur de la chapelle, seulement 50 places, distancées les unes des autres selon les normes, ont été prévues. Un paquet de 10 masques chirurgicaux a été déposé sur chacun de ces sièges. A l’endroit de la famille éprouvée, Mgr Jean Mbarga, l’archevêque métropolitain de Yaoundé, a trouvé des mots de réconfort et d’espérance.
S’inspirant des textes liturgiques tirés du livre de la Sagesse et de l’évangile selon Saint Jean, chapitre 20, versets 1 à 9, Mgr Jean Mbarga a invité la famille, les proches, les amis et connaissances à puiser les beaux souvenirs dans leurs mémoires positives les sacrifices de cette mère, grand-mère, épouse, sœur, au moment où elle disparaît de la vue de tous.
Mengôn, la chapelle ardente
Pour la veillée de prières autour de la dépouille mortelle de Madame Bidjang née Régine Ngonda, la paroisse Saint Albert a spécialement été aménagée. Autour du catafalque, plusieurs couronnes funéraires, dont celle du président de la République et de Madame Chantal Biya. Le ton de la veillée de prières a été donné par Mgr Anatole Minkoumou. S’inspirant des textes de Job, chapitre 14, versets 1 à 3, puis des versets 10 à 15, ainsi que de l’évangile selon Saint Luc, chapitre 24, versets 13 à 35, il a montré que la mort n’est pas la fin de tout mais plutôt un passage d’une vie terrestre à une autre. « Seigneur, accorde à notre mère le bonheur que tu réserves à tes fidèles et donne lui de se tenir devant ta face le jour de la résurrection », a-t-il poursuivi.
Aux membres de la famille de la défunte et aux nombreux amis venus l’accompagner pour son dernier voyage, Mgr Anatole Minkoumou a présenté l’illustre disparue comme étant une chrétienne très engagée dans la confrérie du très Saint Rosaire couronne de roses, une association mariale dont elle fut présidente paroissiale. « C’est grâce à son œuvre aux côtés de son époux, André Bidjang, alors chef catéchiste, que Mengôn fut érigé en paroisse en 1960 », a-t-il témoigné. A 20 heures, la messe solennelle de veillée a été présidée par Mgr Christophe Zoa, évêque de Sangmélima, en présence de Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé. La fin de l’homélie de Mgr Jean Mbarga, a permis l’entrée en scène de la chorale Saint Albert, pour des prestations en langues Ewondo et Bulu.
Mvomeka’a, la dernière demeure
Le 13 novembre, la chapelle Saint Etienne de Mvomeka’a a abrité la célébration pontificale des obsèques de Madame Bidjang née Régine Ngonda. La messe présidée par Mgr Christophe Zoa, évêque du diocèse de Sangmelima, était un moment de communion et de consolation au cours duquel le couple présidentiel était entouré de la famille nucléaire, des membres du gouvernement conduit par le Premier ministre, et de nombreux Camerounais venus de tous les coins du triangle national. L’accès au village, puis à la chapelle, était conditionné au strict respect des mesures barrières en vigueur pour stopper la propagation de la pandémie de COVID-19. Passage par les dispositifs de lavage des mains, port systématique du masque chirurgical, et, enfin, un détour par le portique désinfectant, étaient indispensables pour accéder à la chapelle. Paul et Chantal Biya ont brillé par le bon exemple. Ils sont apparus dans la chapelle leurs cache-nez bien fixés sur le visage.
S’inspirant de l’évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean, chapitre 6, versets 37 à 40, Mgr Christophe Zoa, le célébrant principal, a montré que par le baptême, « nous sommes devenus participants du mystère pascal du Christ ; nous avons été ensevelis avec lui dans la mort, pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle ». Ainsi, poursuit le prélat, « par la parole de Dieu qui illumine, donne force, nourrit, guérit et apaise nos vies, renouvelons notre profession de foi en la vie éternelle ». Au terme de cette homélie, la famille de l’illustre disparue et l’assemblée ont pu retenir que la perte d’un être cher fragilise et déstabilise. Mais face à ce drame, Dieu nous apporte la force de la compassion, l’amour éternel et inébranlable. A la suite de cette importante exhortation, le prélat assisté de Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de la ville de Yaoundé, a procédé à l’absoute, rite de bénédiction du corps, et, plus tard, à l’inhumation dans la stricte intimité familiale.