Durant deux jours le renforcement de la sécurité des personnes et des biens dans les dix régions du Cameroun a été mis sur la table. Des discussions, qui ont rassemblé l’ensemble des gouverneurs du pays, à l’occasion de la dernière conférence semestrielle. Les assises ont pris fin le 15 février 2019, sous la conduite du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, (MINAT). Une cérémonie au cours de laquelle le rapport général des travaux a été présenté par Pierre Essomba, secrétaire général du ministère. Plusieurs communications ont été présentées à cette conférence. D’abord, le volet sécuritaire avec le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie nationale et le délégué général à la Sûreté nationale. Ces derniers ont souligné la poursuite des attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord, la recrudescence des prises d’otages dans l’Adamaoua, à l’Est et dans le Nord, ainsi que la persistance de la crise sociopolitique dans les régions anglophones et les agitations post-électorales provoquées par un parti de l’opposition. Ce qui est loin d’ébranler les forces de l’ordre, des mesures ont été prises pour y remédier. La gendarmerie a mis l’accent sur le renforcement et la synergie d’action dans la gestion des ressources ; des gendarmes veillent en permanence sur le terrain et le niveau opérationnel des gendarmes a été relevé. La Sûreté nationale, s’active entre autres dans la recherche de renseignements à titre prévisionnel, des équipes policières sont densifiées dans certaines régions et les contrôles mixtes aux entrées et sorties des villes sont amplifiés.
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a quant à lui tablé sur les mesures d’accompagnement des maîtres d’ouvrage et du suivi de l’entretien routier. Il a exhorté les gouverneurs de régions à accompagner le transfert des compétences intensifié cette année. Et le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Le, a relevé au sujet des conseils régionaux de discipline, qu’ils sont opérationnels depuis 2016 et qu’au moins 24 cas ont été examinés lors d’une session. Le MINAT dans son discours de clôture a principalement recommandé, vigilance et fermeté dans l’action. Il a demandé aux chefs de régions de ne laisser prospérer aucun soupçon d’insécurité sur le territoire camerounais. C’est alors qu’il les a appelés à faire preuve d’une « vigilance accrue et permanente en tout temps et en tout lieu ». Paul Atanga Nji a également exhorté les gouverneurs à intensifier le renseignement prévisionnel, tout en veillant à la protection des sources.
