Selon Jean Marc Bikoko le point focal du Réseau Dynamique Citoyenne qui était face à la presse le 8 février 2018 à Yaoundé, « le budget 2018 de l’Etat du Cameroun apparaît comme le premier élaboré après la conclusion d’un programme économique et financier avec le Fonds Monétaire International (FMI) et qui va s’étaler sur la période 2017-2019, et marquera fortement la politique budgétaire pour 2018 et les années suivantes. La présence prégnante du FMI dans la gouvernance budgétaire du Cameroun, ainsi que les contraintes techniques et budgétaires, ne nous paraissent pas compatibles avec le programme beaucoup trop ambitieux affiché par le budget du Cameroun. Nous voudrons bien croire que le rôle du FMI se réduit à un simple accompagnement comme veut nous rassurer le Gouvernement, mais nous sommes vraiment inquiets, un pied qui a été mordu par un serpent a peur des écailles d’un serpent. Et nous le sommes d’autant plus que le discours du Chef de l’Etat le 31 Décembre 2017 n’a plus évoqué ses propres cadres de planification, à commencer par sa Vision d’un Cameroun Emergent en 2035, et son DSCE qui en est la déclinaison opérationnelle, comme si ces cadres n’étaient plus le guide de son action et qu’il n’y croyait plus. Bien au contraire, son discours s’est attardé à quelques succès mineurs et des promesses, un discours qui s’adapte davantage à une période de crise que dans une situation de mobilisation ».
Pour M. Bikoko « On est donc en droit de se demander si le Premier Camerounais croit encore à son Emergence et s’il n’a pas intériorisé le fait qui apparaît de plus en plus évident à tous, à savoir que par ses mauvais choix stratégiques, le Gouvernement nous a conduits à un autre ajustement structurel. » Face à cette situation, Dynamique citoyenne a fait un certains nombre de recommandations à savoir, Renforcer les possibilités d’accès aux informations sur le budget de l’Etat tout au long du processus de sa mise en œuvre ;Mettre en débat la loi d’orientation budgétaire afin de favoriser une meilleure compréhension du budget aux citoyens ;Réaliser un audit complet de la politique d’intervention de l’Etat dans le financement du secteur privé ;Créer un cahier de santé à chaque infrastructure mise en œuvre par le gouvernement, de manière à en assurer la maintenance ;Améliorer la participation citoyenne dans le processus d’identification des projets.