Un sous-officier de la gendarmerie nationale a subi des actes d’une violence inouïe le 13 mars 2020, soupçonné d’un projet d’attentat contre le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto.
Le vendredi 13 mars 2020, aux environs de 13 heures 30 minutes, un sous-officier de la gendarmerie nationale, en service à la 31ème Région de gendarmerie à Garoua dans le Nord, a été violemment molesté par des partisans du parti politique dénommé, Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), membres de la délégation du leader de ladite formation politique, Maurice Kamto, en visite dans la ville de Garoua. Les images relayant les actes de brutalité d’une violence inouïe, perpétrés contre cet élément des Forces nationales de défense et de sécurité, ont largement été diffusées dans les médias sociaux depuis la survenance de cet inadmissible incident. Sans le moindre remords, ni même un simple regret au regard de la gravité de l’acte posé, quelques militants du MRC ont de façon malencontreuse tenté de justifier les voies de fait commises à l’égard d’un personnel de la gendarmerie nationale, en alléguant que ce dernier a tenté de porter atteinte à l’intégrité physique du leader de leur parti politique.
La vérité sur la présence du gendarme
Dans un communiqué signé le 14 mars 2020, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi rétablit la vérité sur la présence en ces lieux du gendarme. « En tout état de cause, les informations recoupées par les services spécialisés en la matière confirment de façon incontestable, que le Maréchal des Logis-Chef violenté, et quelques-uns de ses collègues, étaient régulièrement commis à une mission classique de renseignement, toutes choses conformes aux usages professionnels et aux prérogatives de droit dévolues aux Forces de maintien de l’ordre, et n’étaient nullement chargés d’attenter à la personne du leader du MRC », clarifie le porte-parole du gouvernement. Plus loin, il souligne que « le sous-officier de la gendarmerie nationale concerné, se déployait en motocyclette de service pour se frayer du chemin dans la foule, comme c’est souvent le cas en pareille circonstance, quand il a été pris à partie ».
Aux harcèlements de la foule, avec assurance et calme, le gendarme a promptement décliné son identité et son statut professionnel. Mais visiblement animé par de mauvais esprits, des militants du MRC se sont rués sur lui et sans la moindre retenue, lui ont arraché son arme de dotation. « Dans le respect scrupuleux des règles qui encadrent les missions des Forces de défense et de sécurité, ce sous-officier de la gendarmerie nationale n’a pas fait usage ou tenté de faire usage de son arme de service, du reste, soigneusement rangée dans son étui au moment des faits », précise René Emmanuel Sadi.
Le gouvernement condamne fermement
« Le Gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cet acte de violence délibérée contre un représentant de la Force publique dans le plein exercice de ses fonctions, et dénonce avec la dernière énergie, toutes les allégations mensongères proférées inlassablement par certains acteurs de la classe politique, dans le but évident de manipuler et d’instrumentaliser l’opinion nationale et internationale », martèle le ministre de la Communication.
« Quel Cameroun voulons-nous laisser à nos enfants ? »
A cette lourde interrogation du président Paul Biya, la réponse de Maurice Kamto et ses militants est sûrement : le chaos. Après son échec à la présidentielle du 7 octobre 2018, Maurice Kamto a engagé ses partisans dans une logique jusqu’au-boutiste ravitaillée par, d’une part, une tentative de récupération de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et d’autre part, un foireux mot d’ordre de boycott des élections municipales et législatives du 9 février 2020. La maigre moisson de son récent tour du monde, a été avariée par la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de reconnaître à l’Etat du Cameroun le droit de combattre les actes de terrorisme et l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme, rendue le 11 mars 2020.
Ne représentant aucun danger pour le Cameroun, au point de mériter un projet d’attentat, Maurice Kamto gagnerait à faire comprendre à ses militants que « la peur du gendarme est le commencement de la sagesse ». Toutefois, parce que le Cameroun est un Etat de droit, le ministre de la Communication a annoncé qu’ « une enquête a été prescrite par le haut Commandement et conduite par la Légion de gendarmerie du Nord, aux fins d’établir les responsabilités dans cette affaire, conformément aux lois et règlements de la République ».
Dans cette logique cinq militants du MRC, dont Alain Fogue, Sosthène Lipot, le prénommé Augustin, Knouboudem Mireille et Awasum Mispa ont été convoqués à comparaître devant le Commandant de la Légion de gendarmerie du Nord, Nyong David, le 17 mars 2020 dès 13 heures précises.