Le président Paul Biya, a reçu en audience au palais de l’Unité, le 11 janvier 2022, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani. Au menu des entretiens, l’excellente organisation de la Coupe d’Afrique des nations, CAN TotalEnergies Cameroun 2021, et les questions de coopération bilatérale. Au sortir de cet entretien d’une trentaine de minutes, le président Comorien n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Cameroun, pour la qualité de l’organisation de la cérémonie d’ouverture de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations, à laquelle il a pris part le 9 janvier 2022 au Stade d’Olembe de Yaoundé. « J’avais deux objectifs en arrivant au Cameroun », a confié le président Azali Assoumani.
« Le premier c’était d’accompagner le président Paul Biya, qui est un frère, que je connais depuis parce qu’il a toujours accompagné les Comores. En dépit de mon programme, je n’aurai pas été tranquille de ne pas prendre part à cette cérémonie d’ouverture. Celle-ci a été une grande réussite, au regard de toute la pression qui a été exercée pour que cette compétition ne se tienne pas. Le président Paul Biya a pris le risque. Son peuple l’a accompagné. Nous également. Ceux qui ne voulaient pas de cette compétition sont déçus. Nous autres sommes très satisfaits. Surtout que cela fait cinquante ans que le Cameroun n’a pas abrité un tel événement. Ce que nous avons vu à l’ouverture et ce qui se passe par la suite démontre que votre pays peut aller au-delà de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations », a déclaré le président de l’Union des Comores.
« Le deuxième objectif consistait à apporter notre soutien à cette compétition. Je suis un passionné de sport. J’ai toujours pratiqué le sport et j’ai toujours été aux côtés des sportifs, même dans le cadre de mes fonctions officielles, qui ont parfois des contraintes exigeantes. Lors de ma prise de fonction à la tête de l’Union des Comores, nous avons tout mis en œuvre pour que l’équipe nationale de football des Comores représente au mieux notre pays », a précisé le président Azali Assoumani, reconnaissant que ce processus s’étendrait dans la durée. Après une brillante qualification le 25 mars 2021 face aux Eperviers du Togo, les Cœlacanthes de l’Union des Comores évoluent dans le groupe C basé au stade Ahmadou Ahidjo avec le Gabon, le Ghana et le Maroc. Concernant les questions internationales, le président Paul Biya et son hôte ont affiché une convergence de vues.
Comme son homologue camerounais, le président Azali Assoumani partage l’idée d’une Afrique qui mutualise ses efforts dans son ambition de développement. Ceci permet, de son point de vue, de faire face aux divers défis auquel le continent est confronté. « Vous voyez par exemple le COVID-19 est venu nous apprendre que nous devons évoluer ensemble pour se gérer. Nous sommes un continent qui a beaucoup d’avenir et de potentialités. Nous avons besoin de partenariats, mais il faut que nous assumions d’abord nos responsabilités ». En bonne place également, la coopération bilatérale.
« Nous sommes certes séparés par la distance, parce que pour arriver au Cameroun à partir des Comores, il faut au moins six heures de vol, mais nos cœurs sont ensemble. Le Cameroun a toujours été aux côtés des Comores depuis notre indépendance. Le président Paul Biya n’a eu de cesse de nous manifester son soutien chaque fois que cela s’est avéré nécessaire. Nous avons une relation qui existe, parce que beaucoup de cadre de mon pays ont été formés au Cameroun, et ils occupent des responsabilités importantes dans mon pays. Nous n’avons pas encore ouvert des ambassades. Je vais aborder cet aspect avec le président Paul Biya. Au niveau des Comores, nous avons l’ambition d’inscrire notre pays dans l’émergence d’ici 2030 et nous avons besoin de l’appui de toute l’Afrique, surtout d’un grand visionnaire qui a beaucoup d’expérience comme le président Paul Biya », a conclu le président Azali Assoumani.
Avant de se confier à la presse au perron du palais de l’Unité, il a reçu un cadeau du président Paul Biya, fruit de l’artisanat camerounais. Le président Azali Assoumani qui garde du Cameroun « le souvenir d’un pays vivable, accueillant », a été reconduit vers sa limousine par Samuel Mvondo Ayolo, le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence de la République.