Une fois de plus, la tradition de lancement rotatif du budget de l’Etat à travers les dix régions a été respectée. A Ebolowa, autour de Louis Paul Motaze, le ministre des Finances (Minfi), pour mobiliser les différents acteurs de la chaîne, des exposés sur les innovations fiscales, douanières, contractuelles, et la présentation du budget d’investissement public étaient au menu des échanges entre agents publics, opérateurs économiques, et la société civile, principaux responsables de la réussite de l’exécution du budget. « J’ai eu l’avantage d’être assisté par mes collaborateurs, par les collaborateurs du ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire, et ceux du ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics. Leurs exposés techniques ont été extrêmement édifiants car ils ont mis en relief les grands axes de la loi des Finances, les avantages et soutiens qu’elle apporte aux opérateurs économiques, mais également les conditions qui sont indispensables pour une bonne exécution du budget », a confié Louis Paul Motaze.
Le budget 2021 s’équilibre en recettes et en dépenses à 4865,2 milliards de F. Une cagnotte à collecter à travers recettes douanières, fiscales, recettes internes, et non pétrolières. Autant il faudra optimiser la mobilisation de ces recettes, autant il faudra rationnaliser les dépenses en fonction de leur efficacité socioéconomique. Les instructions générales, particulières et relatives ont été partagées au cours de la cérémonie de lancement du budget 2021, symbole fort. Symbole de démarrage du budget d’investissement public dans les régions pourvues désormais de conseils régionaux pour donner une impulsion économique locale et impacter le quotidien des populations. Pour atteindre cet objectif chacune des dix régions tient son journal des projets.
« Sur le plan politique, 2020 a été une année désastreuse. Fort heureusement avec les mesures prescrites par le chef de l’Etat, nous avons retrouvé une activité quasi normale. Mais avec les deuxièmes vagues et l’apparition d’une nouvelle souche, il y a lieu de rester sur nos gardes. La crise sanitaire s’est ajoutée à la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pour compléter un tableau d’incertitude. Cette incertitude nécessite que tout le monde se mette à la tâche par une gestion optimale des recettes, par exécution rationnelle et prudente des dépenses », a rappelé le Minfi. En effet, si l’environnement général reste marqué par les désastres causés par la pandémie du COVID-19 en 2020, appelant à la vigilance et à la prudence, de belles perspectives s’annoncent en 2021. Des opportunités qui se créent dans cette austérité, la moindre n’est pas la mesure d’import-substitution qui vise les intrants et équipements agricoles, perches tendues à un secteur d’activités à fort potentiel.
La région du Sud, proche du Gabon, de la Guinée équatoriale et le Congo, exporte déjà de nombreux produits agricoles. Elle pourrait le faire davantage avec les mesures de facilitation mises sur pied avec le budget 2021. Au cours de son séjour dans cette région, l’agenda de Louis Paul Motaze annonce la visite des différents services régionaux de son département ministériel et l’inauguration de l’hôtel des Finances d’Ambam, chef-lieu du département de la Vallée du Ntem.