Une série d’attentats a fait neuf morts et de nombreux blessés ce week-end dans l’ouest et Nord-Ouest du pays, en proie à un violent conflit séparatiste depuis 2016. D’abord dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mars 2020 dans la ville de Galim et dimanche à Bamenda en pleine manifestation de la Journée internationale des droits de la femme. Les autorités attribuent ces attentats aux séparatistes anglophones qui y sont en guerre avec les forces de défense et de sécurité et condamnent.
Selon le communiqué officiel du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, c’est vers 10 heures, dimanche, dans le vif des manifestations de la Journée internationale des droits de la femme dans la ville de Bamenda que des individus, présentés comme des sécessionnistes, ont actionné un engin explosif à une centaine de mètres de la tribune officielle.
La détonation qui s’en est suivie a aussitôt semé émoi et désolation parmi les participants à la parade du 8 mars. Le bilan de cet attentat fait état d’un militaire tué et sept blessés graves. Le défilé momentanément interrompu a néanmoins pu reprendre après sécurisation du site.
Quelques heures plus tôt, un groupe d’assaillants évalué à une cinquantaine d’individus et lourdement armés a fait irruption dans une caravane motorisée dans la ville de Galim, située dans la région de l’Ouest.
Vol d’armes et de munitions
Ils y ont attaqué la brigade de gendarmerie et le commissariat de police de cette ville. Le gouvernement indique que le bilan de cet autre assaut particulièrement violent a fait huit morts, dont deux gendarmes, deux policiers et quatre civils. L’une des victimes civiles était en garde à vue à la brigade de gendarmerie. Les assaillants ont aussi emporté, après leur forfait, des armes et des munitions.
Le gouvernement de la République porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la 35e édition de la Journée internationale de la Femme a été célébrée au Cameroun avec ferveur et une remarquable mobilisation de la Nation tout entière, le dimanche 08 mars 2020, en dépit de l’attentat perpétré à Bamenda, par les rebelles sécessionnistes, non loin de la tribune officielle, et de l’attaque terroriste d’une grande ampleur dont a été victime la ville de Galim, dans le département des Bamboutos, Région de l’Ouest, dans la nuit du samedi, 07 Mars 2020, aux environs de 19 h 30.
L’ensemble des pouvoirs publics condamne
S’agissant tout d’abord de l’attentat de Bamenda, le gouvernement informe l’opinion, que c’est vers 10 h, dans le vif des manifestations festives à la place des cérémonies de la ville de Bamenda, que des terroristes sécessionnistes ont actionné un engin explosif improvisé à une centaine de mètres de la tribune officielle. L’explosion télécommandée à distance, a semé l’émoi et la désolation parmi les participants aux festivités du 08 mars 2020.
Au total, le bilan de cet attentat fait état d’un militaire tué et sept blessés graves, dont quatre (04) militaires, deux (02) fonctionnaires de la Police et un (01) Civil.
Les instructions du Président Paul Biya pour les victimes
Sur Très Hautes Instructions du président de la République, Son Excellence Paul Biya, chef des forces armées, tous les blessés ont été évacués par voie aérienne à l’Hôpital Général de Douala et ont immédiatement été pris en charge.
En ce qui concerne l’attaque terroriste de Galim, il convient d’indiquer que les assaillants lourdement armés, évalués à près d’une cinquantaine d’individus relevant des hordes terroristes sécessionnistes, en provenance de la Région du Nord-Ouest, sont entrés à Galim, dans une caravane motorisée qui s’est dirigée à dessein, sur les sites abritant la Brigade territoriale de gendarmerie et le poste de sécurité publique de l’arrondissement de Galim.
Les violentes attaques qui s’en sont suivies contre les éléments de nos forces de défense et de sécurité, lesquels ont promptement riposté, pour repousser les assauts et protéger leurs unités respectives, se sont soldées par des pertes en vie humaine au sein des forces camerounaises de défense et de sécurité et parmi les populations civiles. Au total, quatre éléments de nos forces ont été tués, dont deux gendarmes et deux fonctionnaires de la police abattus.
Poursuivant leur abominable besogne, les terroristes sécessionnistes ont également assassinés quatre personnes civiles, dont un compatriote gardé à vue dans la chambre de sûreté de la Brigade de gendarmerie de Galim et trois concitoyens rencontrés fortuitement par ces individus déshumanisés, après les deux attaques perpétrées dans cette localité.
Le gouvernement condamne avec fermeté ces actes ignobles, perpétrés par des criminels dont le seul objectif est de semer le chaos pour servir des intérêts égoïstes, et transmet aux familles des victimes militaires et civiles les sincères condoléances du président de la République, chef des forces armées, ainsi que le réconfort du peuple camerounais tout entier aux blessés.
Les forces républicaines ont engagé une riposte
Par ailleurs, au regard de l’étendue des dégâts causés par les terroristes sécessionnistes, les forces nationales de défense et de sécurité ont lancé une opération de ratissage de la zone et des dispositions ont été prises pour une sécurisation renforcée de la localité de Galim.
C’est le lieu de souligner que ces attentats particulièrement odieux, surviennent au moment où le président de la République, est résolument engagé, avec le soutien ardent du peuple camerounais et des partenaires du Cameroun, de bonne volonté, pour la résolution définitive de la crise dans les deux Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec notamment, la mise en œuvre active des recommandations du Grand dialogue national.
En conséquence, le gouvernement camerounais dénonce le silence des Organisations non gouvernementales et autres acteurs de la communauté internationale, face à cette cruauté des bandes terroristes sécessionnistes, dont les commanditaires continuent du reste, de bénéficier du soutien et de la protection de certains partenaires internationaux.
Le gouvernement de la République appelle les pays amis et partenaires internationaux du Cameroun à réprouver avec une égale détermination ces attaques terroristes dont est victime le peuple camerounais. Il les invite à prendre, dans le cadre de leurs compétences respectives, toutes les mesures de droit contre ces ennemis de la paix qui entretiennent la situation d’insécurité dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et dont certains résident à l’étranger.
Enfin, le gouvernement exhorte les forces nationales de défense et de sécurité à poursuivre leur mission républicaine de protection des institutions et des populations, pour que force demeure toujours à la loi, et leur réitère la très haute confiance du président de la République, chef des forces armées, ainsi que le soutien de la Nation tout entière.