« La COVID-19 a entraîné une crise sanitaire sociale et économique sans précédent, et freiné la dynamique de croissance amorcée par le continent. Dans ce contexte, l’Afrique subsaharienne a connu en 2020, en plus des attaques terroristes sa contre-performance la plus importante jamais enregistrée avec un taux de croissance négatif de 1,9% et une augmentation de 32 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté », a déclaré Alassane Ouattara, le président de la République de Côte d’Ivoire, lors du discours d’ouverture de la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20). Les chefs d’Etat et les chefs de délégation se sont ensuite retrouvés pour une session à huis clos portant sur les priorités de développement, l’impact de la COVID-19, le plan de relance économique, les besoins de financement des Etats, le rôle de l’IDA-20 et le partage d’expériences.
Compte tenu des effets dévastateurs de la pandémie, un soutien continu de la Banque mondiale, en particulier de l’IDA, est essentiel pour aider les pays africains à répondre à leurs besoins de financement, déjà élevés avant la pandémie. Les discussions ont permis d’identifier les priorités clés pour le financement en Afrique, et de défendre une politique et des contributions plus importantes pour la reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA-20. De la déclaration dite d’« Abidjan », lue au cours de la cérémonie de clôture, intervenue dans l’après-midi, l’on apprend que l’IDA-20 financera les thématiques suivantes : l’anticipation des crises ; la soutenabilité et la transparence de la dette ; la gouvernance et les institutions ; la technologie et le capital humain. Le pays d’Alassane Ouattara a accueilli les délégations venues de : Angola, Bénin, Burkina Faso, Ethiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Mauritanie, Madagascar, Mozambique, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo et Ouganda. Alamine Ousmane Mey, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), représentait personnellement le président de la République du Cameroun, Paul Biya.
« L’objectif qui a été inscrit dans la déclaration d’Abidjan c’est d’atteindre au moins 100 milliards de dollars dans le cadre de IDA-20 pour la période 2023-2025. L’Afrique, au cours des dernières années avant la pandémie du COVID-19, a pu imprimer une dynamique de croissance qui lui a permis de réduire l’extrême pauvreté, d’avoir davantage de richesses produites et partagées et de progresser vers des objectifs de développement durable inscrits dans l’agenda de l’Union Africaine », a confié le Minepat. Contre la pandémie en termes de riposte sanitaire et de vaccins, les pays africains ont bénéficié de ressources venant de partenaires qui, à travers la Banque mondiale et IDA-19, ont mis à leur disposition de manière anticipative près de 50% des ressources mobilisées en 2019. Fier d’avoir contribué à ce dynamisme, au nom du chef de l’Etat, Alamine Ousmane Mey a exprimé les remerciements du Cameroun à l’endroit du président Alassane Ouattara pour la réussite de cette rencontre de haut niveau.