Sous le Haut patronage du Président de la République S.E Paul Biya, les travaux de sur la commune se sont déroulés du 6 au 7 février 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé.
Les Assises générales de la commune ont été présidées mercredi 6 février 2019 à l’ouverture, par le Ministre en charge de la décentralisation et du développement local Georges Elanga Obam, et le nouveau Premier Ministre Joseph Dion Ngute.
Après les propos aimables de bienvenue du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, parole a été donnée à l’invité spécial des assises Alim Badim. Il a souligné les taux d’avancement en matière de financement local des collectivités territoriales décentralisées, dans certains pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Rwanda et le Kenya. Il a également émis un plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics africains, pour le respect des valeurs communes en matière de décentralisation, le respect des dispositions juridiques sur la fiscalité locale, pour un financement mieux équilibré des communes.
Le Ministre de la décentralisation et du développement local à la suite de son prédécesseur a posé les sources des prescriptions présidentielles en matière de décentralisation, les bases juridiques en la matière au Cameroun via les lois de juillet 2004, à savoir celles des règles applicables aux communes, règles applicables aux régions, tout comme celles de 2009 portant régime financier des collectivités territoriales, et sur la fiscalité locale. Georges Elanga Obam a aussi souligné les difficultés rencontrées par les communes dans l’exercice de leurs fonctions.
Le Chef du Gouvernement Joseph Dion Ngute, par ailleurs Président du Conseil National de la décentralisation, a mis en lumière l’historique de la décentralisation au Cameroun, la carte communale du pays de 1922 à 2019, le cap des transferts de compétences et les questions de gouvernance territoriale et formation du personnel local au bénéfice des collectivités. En outre, Joseph Dion Ngute, a posé comme annonces fortes, l’obligation de résidence des maires au sein de leurs communes, en contrepartie de leurs salaires.
Il a mis en lumière le fait que 63 compétences par vingt départements ministériels, ont été transférées aux municipalités, 350 milliards de FCFA comme ressources financières accordées, sans oublier la dotation de 100 millions de FCFA par commune pour investissement.
Le Premier Ministre, a déclaré ouvert les assises générales de la commune, en invitant les acteurs de la décentralisation au souci de performance. S’en est suivi, une visite des stands de quelques partenaires techniques dont le FEICOM, le Bureau National d’Etat Civil, la Communauté Urbaine de Yaoundé, le CEFAM, le Programme national de développement participatif, le Programme National de Formation aux Métiers de la Ville entre autres. La signature du livret d’or de l’évènement sous l’accompagnement du ministre de la décentralisation et du développement local, et d’autres chefs de départements ministériels, a également précédé l’ouverture officielle des cinq ateliers des assises.
La journée du 7 février a été dense dans la continuation des travaux. Cinq thématiques étaient à l’honneur des discussions à savoir : le cadre normatif et institutionnel applicable à la commune, transferts de compétences, planification et développement local, ressources de la commune, et la gouvernance locale. Chaque atelier était composé de 120 participants, 2 rapporteurs, un modérateur, une équipe de secrétariat et de traducteurs-interprètes sans oublier de deux vice-présidents de séance désignés par l’association des Communes et Villes Unies du Cameroun.
Les exposés étaient denses et divers autour des questions fondamentales telles que : Quelles relations entre l’État et la commune en matière de tutelle de police municipale et d’état civil, la santé du cadre normatif, la formation des exécutifs communaux et du personnel communal, le patrimoine communal, l’endettement des communes, le financement de la décentralisation.
A l’image du Maire de Douala 5ème Gustave Ebanda, qui a mis en lumière l’urgence de l’équilibre des moyens innovants en matière de financement de la décentralisation. Les experts en séance ont su apporter des éclairages et des orientations pour la mise en œuvre des recommandations des travaux.