René Emmanuel Sadi lors de son interview sur France 24, a rappelé à tous la légitimité des interventions des forces de l’ordre lors des manifestations non autorisées du MRC.
Le 18 février lors de son passage sur la chaîne de télévision française, le ministre de la communication a été clair en ce qui concerne l’interpellation de Maurice Kamto et ses co-accusés. « Très clairement, je précise que des militants du MRC ont été interpellés et placés en garde à vue dans le strict respect des procédures règlementaires. Au cours de cette garde à vue, les faits qui leur sont reprochés leur ont été clairement notifiés. Il s’en est suivi des auditions dans le cadre des enquêtes menées par les Officiers de police judiciaire dument mandatés à cet effet.
Au terme de la garde à vue, qui elle-même obéit à un régime juridique clairement codifié, selon la nature des faits reprochés, les mis en cause ont été présentés au Commissaire du gouvernement territorialement compétent, lequel a décidé de placer certains d’entre eux en détention provisoire. A partir de cet instant, c’est à la justice, et à la justice seule qu’il revient de se prononcer sur les responsabilités éventuelles des uns et des autres dans le cadre de cette affaire. Les militants du MRC ont choisi de défier l’autorité administrative et les forces de maintien de l’ordre, qui ont dû faire face avec professionnalisme, sans aucun recours à des balles réelles, contrairement à ce que d’aucuns ont laissé entendre.
Mais au-delà de toutes les considérations, il faut recentrer le débat. Le MRC revendique une victoire qu’il prétend avoir remportée et parle d’un hold-up électoral, M. Kamto se passant pour le président élu. On peut se poser la question de savoir qui, réellement, veut faire un hold-up électoral ? Le candidat du MRC s’est autoproclamé vainqueur à peine le scrutin terminé, à la stupéfaction de tous, au moment même où, pratiquement, il était impossible d’avoir les résultats de l’ensemble du pays. Vous convenez avec moi qu’on ne peut pas être juge et partie. Il est loisible à tout le monde d’avoir des ambitions, de rêver même, mais le rêve est une chose, la réalité en est une autre.
Le MRC a réalisé un score de 14%, un score du reste louable et qui correspondait à son poids politique. Mais, je le dis et redis, il n’a pas gagné l’élection présidentielle au Cameroun, il ne pouvait pas la gagner, c’est un jeune parti qui a encore beaucoup à faire pour avoir une assise nationale. Le président Paul Biya a quant à lui réalisé un score sans appel de plus de 71%. C’est une victoire claire et nette, qui ne souffre pas la moindre contestation. Alors il est temps que cesse cette théâtralisation, que s’arrête une agitation intempestive qui n’a pas lieu d’être, car elle ne repose sur aucun socle, ni de légalité, ni de légitimité. Le Cameroun a besoin de paix et de stabilité auxquelles doivent œuvrer tous les Camerounais sans exclusive». A expliqué René Emmanuel Sadi.