« L’histoire et la géographie nous ont amenés à vivre ensemble dans un espace commun », rappelait fort opportunément le président Paul Biya, le 19 avril 1995 lors d’une visite officielle à Maroua, remettant ses compatriotes au centre de leur communauté de destin. Aujourd’hui, sur Twitter, Instagram, You Tube, WhatsApp, et Facebook, le président de la République appelle la diaspora à cultiver la tolérance, le respect mutuel de même qu’un climat de fraternité et le rétablissement des relations de confiance avec le gouvernement. Individuellement, il revient à chaque camerounais en France de transcender les préjugés, les rivalités, les malentendus et les sentiments de vengeance.
C’est armé de ce message de dépassement collectif et individuel à préserver la paix sociale, consolider l’unité nationale et entretenir le vivre-ensemble que André-Magnus Ekoumou a rallié Paris, la capitale de France. « S’agissant de notre diaspora, en m’envoyant à Paris, le chef de l’Etat m’a fortement instruit de rassembler tous les Camerounais. De faire de notre ambassade la maison commune des Camerounais. Il n’y a ni Brigade anti-sardinards, ni Patriotes, ni Nordistes, ni Beti, ni Bamileké, ni Douala, ni Anglophone. Il y a seulement des Camerounais », a tranché le diplomate dans son discours rassurant que tout est mis en œuvre pour normaliser les relations. Au moment où le Cameroun fait face à d’énormes défis sécuritaires et sanitaires, l’heure n’est plus à la dispersion des énergies.
« Comme vous le savez, la communauté camerounaise de France représente l’une des tranches les plus importantes de la diaspora à l’étranger », a rappelé le nouvel ambassadeur. Dans cette optique, « le gouvernement requiert de votre part un soutien sans faille, une collaboration mutuelle et élargie, et une loyauté sans réserve dans le respect de la hiérarchie », a annoncé le chef de mission diplomatique. Le diplomate a soutenu que dans le cadre de la normalisation des relations avec le gouvernement, tout doit être mis en œuvre pour intégrer les Camerounaises et Camerounais de France aux efforts de construction et de développement de notre cher et beau pays. La mission diplomatique a aussi besoin de remettre de l’ordre en son sein.
A ses collaborateurs, il a recommandé une franche et sincère collaboration pour un résultat meilleur. « Je n’ignore guère l’ambiance qui prévaut au sein des diverses structures de la chancellerie et des postes consulaires d’une part ; et des rapports de collaboration quelques fois difficiles qui ont mis à mal, à certains égards l’osmose professionnelle à laquelle je vous invite d’autre part. J’en appelle ainsi au sens de responsabilité de chacun, en vue d’atteindre ensemble les objectifs qui ont présidé à notre affectation à nos différents postes ici en France », a souligné André-Magnus Ekoumou, en mission pour combattre les replis identitaires et favoriser le vivre-ensemble.
Le nouveau chef de la mission diplomatique du Cameroun en France, était, avant sa nomination, chargé de mission au secrétariat général de la présidence de la République, précisément à la division des Affaires diplomatiques. Ministre plénipotentiaire, André-Magnus Ekoumou, 63 ans, originaire de l’arrondissement de Mbankomo dans le département de la Mefou-et-Akono, a pris le relais d’Alfred Nguini.