Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, rassure que les forces de sécurité et les autorités travaillent au maintien du calme.
Sous haute instruction du Chef de l’Etat, le Mindef a dirigé le 20 avril une réunion d’évaluation sécuritaire. Aux sorties des assises, des dispositions ont été prises. «L’édition de la fête en préparation qui nous vaut cette réunion va se dérouler dans un contexte particulier marqué par de nombreux défis sécuritaires polyformes tant au niveau international qu’à l’intérieur de nos frontières… Mais à l’exception notable des régions de l’Extrême- Nord, 4e RMIA, 2e et 5e RMIA correspondant aux régions administratives du Littoral et du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et de l’Ouest, la situation sécuritaire de l’ensemble du pays est sous contrôle des autorités administratives et des forces de défense et de sécurité qui travaillent en synergie. » A rassuré Joseph BetiAssomo.
Il poursuit en expliquant. « A l’intérieur de notre pays, au niveau de la frontière nord avec le Nigeria, je relèverai le lancement d’importantes offensives par la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad en synergie avec nos forces armées contre Boko Haram, particulièrement dans la frontière nigériane de Sambisa ».
Ces opérations énergiques ont selon le Mindef permis, non seulement de réduire considérablement la capacité opérationnelle de Boko Haram, mais également de mettre en déroute ses survivants qui tentent de se réfugier sur les Monts Mandara, tandis que d’autres vont s’agglutiner autour et dans le Lac Tchad. Il souligne que le contrôle du Lac Tchad est devenu un enjeu majeur dans la lutte contre Boko Haram afin de venir définitivement à bout de cet ennemi.
Toujours dans ses précisions, le Ministre délégué à la présidence chargé de la défense informe : à la frontière Congo-Brazzaville-Cameroun, Gabon-Cameroun et Guinée équatoriale-Cameroun, d’une manière générale, la situation est calme et sous contrôle. De même, à la frontière Cameroun- Tchad, le calme règne également, même s’il y a lieu de relever l’existence aux abords de cette frontière, d’activités clandestines comme le braconnage, l’orpaillage clandestins et d’autres menus trafics. Les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour faire face à ces défis.
Poursuivant son propos, Joseph Beti Assomo explique que, à la frontière avec la République centrafricaine, l’insécurité transfrontalière persiste dans la région de l’Est- Cameroun. On y relève encore de temps en temps quelques actions de pillage de marchandises, de prises d’otages avec demande de rançons et des attaques de prédation. Sur le plan d’eau, la piraterie maritime est maîtrisée, je dirais même définitivement maîtrisée grâce à l’action combinée des forces armées dans toutes leurs composantes.
Il ajoute qu’à ces questions frontalières, il faudrait ajouter les combats habituels à l’intérieur du pays contre la criminalité, le banditisme, les coupeurs de route, le braconnage transfrontalier et la transhumance belliqueuse des bergers venus des Etats voisins.
Le Mindef conclut : « parlant des régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest, la situation sécuritaire particulière dans ces zones reste une préoccupation pour les forces de défense et de sécurité ».