Par décret Présidentiel N° 2018 /242 du 12 avril 2018, portant nomination des Sénateurs, le chef de l’Etat a nommé les 30 Sénateurs, titulaires qui vont retrouvés ainsi à la haute chambre du parlement d’autres Sénateurs à la confiance renouvelée. Quelque soit le bout par lequel on prend cette nomination du chef de l’Etat, les Sénateurs anciens ou nouveaux, les 30 titulaires adoubés par le chef de l’Etat auront les mêmes visions : travailler pour le rayonnement de leur région, légiférer et contrôler l’action gouvernementale.
Cartographie électorale et configuration du nouveau Sénat, illustration du multipartisme camerounais
Cette nouvelle législature épouse la configuration de la première avec ce pendant quelques variances notamment au plan genre et autres profils. Tout est désormais clair, le Sénat camerounais pour cette deuxième législature sera aux couleurs de 7 partis politiques : Le MDR, L’UPC, l’ANDP, l’UNDP, le FSNC, le SDF et le RDPC parti au pouvoir évidemment. Une bonne coloration qui dénote de la volonté du sommet de l’Etat à associer l’ensemble des filles et fils du Cameroun à l’œuvre de construction nationale et de consolidation du défi démocratique du Cameroun. La forte percée des femmes dans cette chambre haute du parlement est évocatrice .Avec un quota relevé qui passe de 20 à 25, un fait qui laisse visiblement transparaitre la prise en compte du poids politique des femmes dans l’échiquier électoral. Les chefs traditionnels, dépositaires de la tradition et gardiens du temple n’ont pas été laissés à la traîne. Leur présence remarquable confirme ainsi le rôle du Sénat comme chambre des Sages. Il est attendue d’eux, une meilleure prise en compte des aspirations des collectivités locales qu’ils sont censés représenter à la base.
Avec la nomination des 30 Sénateurs titulaires, le 12 avril 2018, par le président de la République, la chambre haute du parlement est désormais complète. Une constance se dégage tout de même, le président de la République a tenu à respecter les dispositions légales. Comme il l’avait annoncé dans son message à la nation, le 31 décembre 2017 : « 2018 sera une importante année électorale ». Et dès le 7 février, il a donné le ton en convoquant le collège électoral en vue de l’élection des Sénateurs. Le 25 mars dernier, c’était le jour du vote. Le scrutin s’est déroulé sans incidence sur l’ensemble du territoire national. 05 avril proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, le président de la République avait alors jusqu’au 15 avril pour nommer le 30 Sénateurs conformément à la constitution. Mais Paul Biya n’a pas attendu ce délai, les 30 sénateurs sont connus. Ils siègeront avec les 70 autres Sénateurs élus au terme des élections du 25 mars 2018 et ce sera lors de la session de plein droit prévue à partir du 24 avril. C’est d’ailleurs au terme de cette session de plein droit que sera connue la composition du nouveau bureau du Sénat. Pour mémoire, le président du Sénat est la 2éme personnalité du pays dans l’ordre protocolaire.
L’histoire retiendra que les Sénateurs de la 2éme législature ont été les premiers à être élus après la mise en place du Conseil constitutionnel. Ils auront donc expérimenté de bout en bout le processus électoral tel que prévu par la loi fondamentale. C’est aussi ce Sénat nouveau qui pour la première fois va travailler alors que dans sa composition le gouvernement a désormais un ministère de la décentralisation et du développement local. Les Sénateurs seront des interlocuteurs privilégiés de ce nouveau département ministériel. C’est là qu’ils devront porter la plupart des doléances des conseillers municipaux qui sont leurs électeurs. Cette collaboration va se dérouler dans un contexte particulier marqué par la volonté du président de la République de voir s’accélérer le processus de décentralisation. C’est le premier chantier qui attend le nouveau Sénat. L’heure est donc à l’action vivement que ces sénateurs de la 2éme législature fassent preuve de beaucoup de sagesse pour travailler pour le bien-être des populations camerounaises qui en attendent davantage.