Les trois premiers lots de « CoronaVac », la version algérienne du Sinovac, ont été conditionnés le 29 septembre à Constantine, à partir d’une matière première fournie en vrac par le groupe chinois. Il s’agit donc pour le groupe pharmaceutique algérien Saïda de faire du remplissage aseptique du sérum chinois, comme le fait déjà l’Egypte. « L’Algérie restera sur cette lancée et ambitionne de réaliser d’autres projets du genre. Les cadres algériens ont fait montre d’une parfaite maîtrise technologique et biotechnologique », a confié Aïmene Benabderrahmane, le Premier ministre algérien. Pour sa part, Lotfi Benbahmed, le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, espère que la production de CoronaVac grimpera à cinq millions de doses mensuelles en janvier 2022, soulignant que cela coûtera 40% moins cher de le fabriquer que d’en importer. De quoi accélérer la vaccination de la population nationale, car moins d’un quart des Algériens ont reçu une première dose contre la pandémie de COVID-19.
La capacité journalière du groupe pharmaceutique algérien Saïda s’élève à 320 000 doses « avec une moyenne de 8 heures de travail, soit une production de 8 millions de doses par mois, 96 millions de doses par an et 200 millions de doses suivant le système de travail par équipe ». Si l’Algérie envisage de s’appuyer sur cette production pour atteindre l’objectif fixé de vacciner 70% de la population d’ici la fin 2021, elle ambitionne par ailleurs d’en exporter une partie vers le continent africain. L’annonce en a été faite par Lotfi Benbahmed dans le cadre de l’initiative « Africa ».