Le général Idriss Mahamat Deby Itno, chef du comité militaire de transition au Tchad, qui a le pouvoir de désigner les membres du conseil national de transition, a choisi de déléguer cette prérogative à un comité présidé par son vice-président le général Djimadoum Tiraïna. « Nonobstant les prérogatives que la charte de transition confère au comité militaire de transition (CMT), la mise en place du conseil national de transition (CNT), prévu par cette charte, fera l’objet d’intenses consultations de toutes les parties prenantes. A cet effet, un comité ad hoc, présidé par le vice-président du CMT, et comprenant des membres venant de différents horizons, sera mis en place pour recevoir, analyser et nous soumettre les différentes candidatures, sur la base des critères bien définis, en vue de former un CNT véritablement représentatif de toutes les forces vives de la nation », a-t-il souligné, le 27 mai, lors de la communication livrée aux acteurs politiques et aux membres de la société civile.
Le CNT est une importante institution de la transition au sein de laquelle siègeront les partis politiques, les différentes corporations, les jeunes, les femmes, la société civile, la diaspora. Tout en tenant compte de l’existant et de l’impérieuse nécessité des innovations et des exigences de l’heure, le futur CNT doit répondre aux attentes légitimes des Tchadiens. Une fois en place, l’Assemblée nationale provisoire adoptera la politique du gouvernement de transition. Dans cette perspective, le président du CMT a annoncé que des efforts intenses sont en cours pour rendre publique, dans les meilleurs délais, la feuille de route du gouvernement, mettant chacun de ses membres devant une mission précise limitée dans le temps et dans l’espace de façon à atteindre les objectifs assignés. Objectif immédiat : tenue d’un dialogue national inclusif rassemblant les représentants de toutes les forces vives de la Nation. « Aucune entité politique ou politico-militaire, aucune organisation de la société civile, aucune corporation, ni aucune compétence, s’engageant résolument et sincèrement dans la voie du dialogue, ne seront tenues à l’écart de ces assises qui détermineront le futur de notre pays », a-t-il assuré.
« Il n’est peut-être pas nécessaire de le répéter, mais je voudrais réitérer avec force que le CMT n’est pas là pour confisquer le pouvoir ni pour s’y éterniser comme d’aucuns le disent ou le pensent à tort. La confiance et la responsabilité doivent prévaloir de part et d’autre dans cette phase cruciale de notre histoire », a-t-il conclu.