La mesure avait été prise de manière journalière en 2017. Cette fois-ci, les congés menstruels sont désormais accordés en cas des règles douloureuses.
En 2017 commence, les femmes zambiennes ont commencé la nouvelle année avec un détail très particulier. Le gouvernement du pays vient de promulguer une loi qui fait déjà l’objet de vives discussions. Désormais en Zambie, les femmes souffrant de douleurs menstruelles peuvent s’absenter du bureau
Chaque mois, les femmes ont donc droit à ce qu’on a baptisé au pays la « journée des mères » non pas à cause des enfants, mais des menstrues! Dikila Mazimba, employée dans une compagnie d’électricité justifie cette mesure : « Ces jours-là sont différents. Au premier jour des règles vous avez des violents trempés d’estomac, parfois vous êtes irritable. Mais au fur et à mesure, ça va mieux.» C’est un droit et les patrons qui refusent de l’appliquer risquent désormais d’être poursuivis. Mais dans le pays, la mesure fait débat en raison des dérives que cela peut entrainer. Certains patrons estiment que personne ne peut vraiment savoir avec exactitude quand une femme a des règles douloureuses et craignent ainsi que plusieurs en abusent. Il en va de même pour certains hommes qui trouvent la mesure discriminatoire alors que les femmes n’arrêtent pas de réclamer l’égalité entre les hommes et les femmes.
Une avancée du droit des femmes?
Les supporters de cette loi estiment qu’elle constitue un progrès dans la reconnaissance des droits des femmes au travail, d’autant plus que cette loi n’aura pas d’impact majeur sur les performances de l’entreprise, le travail à domicile étant en plein essor. Toutefois les détracteurs de la mesure sont nombreux, spécifiquement parmi les employeurs. Ces derniers dénoncent les possibles abus des femmes d’autant qu’il n’est pas possible de vérifier la véracité de leurs affirmations.