Vladimir Poutine a adressé un message de félicitations au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à l’occasion du jour de la Libération, qui célèbre, en Corée du Nord comme en Corée du Sud, la fin du règne colonial japonais en 1945. Il en a profité pour vanter le renforcement de la coopération de la Russie avec Pyongyang. «Je suis convaincu que nous allons continuer à renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines pour le bien de nos peuples et dans l’intérêt de renforcer la stabilité et la sécurité sur la péninsule coréenne et dans la région de l’Asie du Nord-Est en général», a déclaré Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin publié le 15 août 2023.
De son côté, Kim Jong Un a «souligné la nécessité de continuer le développement de la coopération stratégique et tactique entre les deux pays dans le domaine de la sécurité et de la défense», selon un message du ministre de la Défense Kang Sun Nam lu aux participants d’un forum sur la sécurité près de Moscou et cité par les agences de presse russes.
Depuis le lancement de son offensive en Ukraine, la Russie a opéré un rapprochement avec Pyongyang, allié de l’URSS pendant la Guerre Froide. Celui-ci a été illustré par la visite en Corée du Nord, fin juillet, du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui a qualifié ce pays de «partenaire important».
Un accord sur les armes ?
Ces promesses de coopération accrues interviennent alors qu’un sommet entre les dirigeants de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon doit se tenir vendredi à Washington, avec pour objectif de renforcer leur coopération en matière de sécurité face à une Corée du Nord de plus en plus menaçante. Les États-Unis suspectent Moscou de chercher à s’approvisionner en armes auprès de son allié nord-coréen. Ils ont affirmé mardi que la Russie serait en violation de résolutions de l’ONU si elle concluait un accord sur les armes avec la Corée du Nord. «Tout type de coopération sécuritaire ou d’accord sur les armes entre la Corée du Nord et la Russie violerait sans aucun doute une série de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU», a dit à la presse le porte-parole du département d’Etat américain, Vedant Patel.
«Guerre par procuration»
Pyongyang qualifie le conflit en Ukraine de «guerre par procuration» des États-Unis visant à détruire la Russie et a condamné l’aide militaire occidentale à Kiev, reprenant la rhétorique russe. De son côté, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie oppose depuis longtemps son véto à l’adoption de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord concernant son programme nucléaire et ses tirs de missiles répétés.