Pour l’édition 2020 à Landjia, dans la commune de Bimbo 5 à plus de 10 kilomètres de Bangui, le président centrafricain a appelé les sociétés forestières installées dans son pays à « se conformer aux dispositions du Code Forestier centrafricain relative au taux de transformation des essences de première catégorie qui est de 70% ».
Le 25 juillet 2020 était jour de fête dans la préfecture de l’Ombella M’Poko. Le président Faustin Archange Touadéra a personnellement inauguré la cérémonie officielle de la Journée nationale de l’arbre en Centrafrique. Pour l’édition 2020 placée sous le thème « L’arbre : source de sécurité sanitaire », le président centrafricain était entouré du président de l’assemblée nationale, Lauren Gom Baba, du Premier ministre, Firme Ngrebada, ainsi que des présidents des organes constitutionnels. Pour souligner l’importance que revêt l’arbre pour l’être humain et pour la propre nature, cette édition a connu la présence du ministre conseiller de l’ambassade de la République de Guinée équatoriale accrédité à Bangui, Benjamín Obama Eworo Mangue.
Depuis plus d’une décennie, le monde entier fait face aux changements climatiques qui menacent actuellement la survie de l’espèce humaine. « Et comme si cela ne suffisait pas, l’année 2020 qu’on croyait une année d’excellence car on la qualifiait de 20/20, s’est révélée une année de grand défi sanitaire pour l’humanité toute entière avec la pandémie du Coronavirus ou COVID-19 », a déploré le président Faustin Archange Touadéra. Dans la suite de son propos, il a souligné que les forêts constituent un grand réservoir des ressources génétiques forestières et fauniques, matières premières qui sont à la base de la fabrication de plusieurs produits pharmaceutiques modernes mais également traditionnels. La République centrafricaine n’est pas épargnée par les effets du changement climatique qui est un phénomène universel, dans un monde globalisé où les actions des uns ont des répercussions plus ou moins bonnes sur les autres. « Face à ces différents maux auxquels le monde entier est confronté, qui peut encore douter de l’importance de l’arbre et des forêts dans la résolution de ces grandes crises sanitaires, environnementales et économiques ? », s’interrogea-t-il.
La désertification, la surexploitation des ressources naturelles, la démographie galopante et un mode de consommation non durable sont encore aggravés par le changement climatique qui invite à l’action dans le sens de la responsabilité environnementale, et de la conciliation entre les activités du développement humain et le respect de l’environnement. Cette double exigence de conservation et de développement implique une concertation permanente entre les populations, les Etats et les partenaires au développement. Le président a invité le gouvernement à ne ménager aucun effort pour, d’une part, rechercher les voies et moyens pour formaliser l’activité de sciage artisanal afin de garantir la gestion durable des ressources forestières et la sécurité sanitaire des populations et, d’autre part, mettre en œuvre la stratégie nationale relative à la réduction des émissions de gaz liées à la dégradation des forêts, à la déforestation et augmentation de stock de carbone forestiers, connue sous le sigle REDD+. Invitant chaque citoyen à planter un arbre, le président Touadéra a clos la cérémonie par le dévoilement de la plaque commémorative et la plantation d’arbres sous les applaudissements des populations venues nombreuses.