Voulant d’occuper tous les postes du bureau exécutif du Sénat congolais, le Front commun pour le Congo de l’ancien président Joseph Kabila, souhaite utiliser des cartes en vue de l’élection le samedi 27 juillet 2019.
Les membres du Front commun pour le Congo étaient en réunion lundi 15 juillet à Kinshasa. Dans le communiqué final rendu public après ces retrouvailles, la plateforme de l’ancien Chef d’Etat Joseph Kabila a formulé deux exigences. D’abord la tenue du scrutin en vue de la mise en place du nouveau bureau exécutif du Sénat. Un bureau qui sera composé presque à 100 % de membres du FCC au regard du ticket présenté par les 21 partis de la coalition. En dehors du rapporteur adjoint qui est à pourvoir, tous les six autres postes seront occupés par les membres du FCC dont Alexis Thambwe Mwamba qui présidera aux destinées de l’institution s’il est élu.
En effet, selon toute vraisemblance, l’actuel ministre de la Justice et ses camarades devraient être élus sans ambage, car au Sénat, le FCC compte 95 sièges contre 3 pour Cap pour le changement (CACH) du président Félix Tshisekedi et 7 pour Lamuka, la plateforme de l’opposition.
Il y a ensuite le cas de l’ancien membre du FCC, Modeste Bahati, président de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFCDC-A). Lui qui a quitté la plateforme pour briguer la tête de la deuxième chambre du Parlement. Une manière aussi de dénoncer l’attitude du FCC que des observateurs jugent trop léonine.
Des risques d’affrontement pour une élection du sénat cruciale
Des menaces d’affrontement physique ont été enregistrées de la part des bérets rouges du PPRD, mais aussi des jeunes combattants de l’UDPS le 22 juillet dernier. Ils se lancent des invectives et se sont même donné rendez-vous en ce début de semaine devant le palais du Peuple pour s’affronter. L’autorité urbaine de Kinshasa a donc interdit, pour une semaine, toutes les manifestations politiques prévues dans la capitale. Selon un sénateur FCC, c’est un vote à haut risque, qui exige de la police une vigilance accrue. « Celui qui osera marcher ou troubler l’ordre public va trouver la police sur son chemin », a déclaré le général Sylvano Kasongo, numéro un de la police de Kinshasa. Il y a quelques semaines, la police avait empêché un affrontement entre les bérets rouges du PPRD et les combattants de l’UDPS. C’était au lendemain d’une expédition punitive des partisans de Félix Tshisekedi à l’Assemblée nationale, contre certains députés FCC qui avaient été accusés d’avoir offensé le chef de l’État.