Le 1er décembre 2021 marquait le 63e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine (RCA). En prélude aux célébrations, le président Faustin Archange Touadera s’est adressé à ses compatriotes. « Nous ne pouvons pas nier les sombres réalités de notre passé : la mauvaise gouvernance, la corruption, les détournements de deniers publics, l’impunité ainsi que la division, le tribalisme et l’égoïsme, ont fait de notre pays le terreau des prédateurs et mercenaires recrutés, utilisés, financés, par des conspirateurs et assoiffés de pouvoirs, déterminés à s’opposer à l’exercice du droit inaliénable du peuple à l’autodétermination », a regretté le chef de l’Etat centrafricain. Au cours de cette adresse, il a invité ses compatriotes à s’unir au cours d’un dialogue national afin de donner une chance à la paix.
Cet appel a été largement suivi dans la diaspora et particulièrement à Yaoundé où, autour de Jeannette Marcelle Gotchanga, la chargée d’affaires de l’ambassade de RCA au Cameroun, des Centrafricains ont communié en nombre. Présence remarquée de Bienvenu-Marius Roosevelt Feimonazoui, directeur général du contrôle général de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ; et Bango Rodrigue, vice-président du comité d’organisation des festivités de l’indépendance au Cameroun, par ailleurs secrétaire fédéral du Mouvement cœurs unis (MCU), la formation politique du président Faustin Archange Touadera. Le président de la République du Cameroun, Paul Biya était représenté, lors du déjeuner offert par la chargée d’affaires de l’ambassade de RCA, par Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Avec le soutien de Yaoundé, la RCA est déterminée à rompre avec un passé sombre jonché de coups d’Etat.
En proclamant l’indépendance de la RCA le 1er décembre 1958, son père fondateur, le président Barthélemy Boganda, avertissait les Centrafricains que « la division, le tribalisme, l’égoïsme feront le malheur du pays dans l’avenir ». Selon Faustin Archange Touadera, il est temps pour les Centrafricains de se réunir autour d’une table pour exorciser les vieux démons de la haine et de la division.