Selon la Commission nationale des élections (CNE), le président sortant, George Weah, obtient 43,79% des suffrages. Il est suivi de près par Joseph Boakai qui est crédité de 43,49% des voix. Le fichier électoral compte 2 471 617 électeurs répartis dans 5 890 bureaux de vote. Les résultats sont donc trop serrés pour qu’il y ait un vainqueur dès le premier tour. Selon le Code électoral, pour remporter le scrutin dès le premier tour, il faut obtenir au moins 51% des suffrages. Le 17 octobre, au début de son point de presse, Davidetta Browne-Lansana, la présidente de la CNE, a précisé qu’il y avait des bulletins manquants à cause, selon elle, d’urnes qui auraient été détruites. Un incident avait signalé dans le Comté de Saino, où des procès-verbaux de résultats avaient été volés. De présumés coupables ont été arrêtés.
Ce genre d’incident semble ralentir la proclamation des résultats dans leur globalité. Une annonce qui tient d’ailleurs en haleine le pays depuis quelques jours, poussant la mission d’observation de la Cédéao à publier un communiqué pour appeler au calme. Cette mission demande aux partis politiques d’éviter les annonces prématurées de résultats afin de baisser les tensions autour de la CNE.
Le CNE qui doit annoncer les résultats définitifs au plus tard le 25 octobre, est autonome veille à l’application de toutes les lois liées à la conduite des élections dans toute la République du Liberia; organise le bureau de la commission dans la mesure nécessaire et réalisable pour un fonctionnement efficace; et propose à l’Assemblée législative nationale la promulgation, la modification ou l’abrogation de toute disposition de la loi électorale.