Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dénonce des «entraves», un «sabotage commandité», et même des «manœuvres sournoises» de la part du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres «sous l’instigation de la France», et destinées à «nuire au Niger». Les nouvelles autorités du Niger n’ont pas digéré d’être empêchées de participer à l’Assemblée générale des Nations unies mi-septembre, mais aussi à des réunions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ou au congrès extraordinaire de l’Union postale universelle. Elles demandent donc le départ de la patronne du système onusien à Niamey, la Canadienne Louise Aubin, qui occupe ce poste depuis janvier 2021. Une décision que l’ONU «regrette profondément».
«Madame Aubin a été un leader exemplaire de l’équipe des Nations unies au Niger. La décision d’ordonner le départ du coordonnateur résident entrave la capacité de l’ONU à remplir son mandat et perturbe le travail essentiel que nous accomplissons pour le peuple nigérien», a regretté le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric. Il a assuré que les Nations unies continueraient d’opérer au Niger afin d’éviter une crise alimentaire imminente.
«4,3 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire. Nous continuerons de fournir une aide humanitaire à travers le pays. Et nous avons prévenu et continuerons à alerter sur l’imminence d’une crise alimentaire et nutritionnelle, avec un financement limité pour soutenir la réponse alimentaire pendant la période de soudure», a-t-il ajouté. Suite au coup de force et avec l’évolution de la position américaine, près de 1,2 milliard de dollars d’aide internationale ont été suspendus alors que le budget de l’État a été revu à la baisse de 40%.