L’annonce est contenue dans le message du roi Mohammed VI à la nation, le 29 juillet, à l’occasion du 21ème anniversaire de son accession au trône de ses glorieux ancêtres. Cette année, la commémoration a coïncidé avec l’Aïd Al-Adha, temps de sacrifice, de loyauté et d’attachement ferme au bon droit. Un signe de bon augure qui porte à l’optimisme.
Le roi Mohammed VI a engagé ses compatriotes « à adhérer vigoureusement aux efforts déployés à l’échelle nationale pour dépasser la conjoncture actuelle et faire face à ses répercussions économiques et sociales ». Il compte pour cela sur leur patriotisme, et leur sens des responsabilités individuelles et collectives. Mesurant l’ampleur de la crise de COVID-19, le roi Mohammed a reconnu que ses fâcheuses retombées étaient non seulement sanitaires, mais aussi économiques et sociales. Différents secteurs de production ont été profondément affectés, de même que les revenus des familles et le budget de l’Etat. « C’est pourquoi Nous avons créé un Fonds spécial pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de la pandémie. Nous nous sommes d’ailleurs réjouis de l’enthousiasme spontané et de l’esprit constant de solidarité avec lesquels cette initiative a été accueillie », a reconnu le roi. Le Fonds spécial a permis la mobilisation de 33 milliards 700 millions de dirhams, pour un total des dépenses engagées de 24 milliards 650 millions de dirhams. Cette somme a permis le financement des mesures d’appui social et l’achat du matériel médical nécessaire. Le roi Mohammed VI a par ailleurs annoncé que 5 milliards de dirhams seront affectés à la Caisse centrale de garantie, dans le cadre de la relance économique.
Dans cette optique, le roi a décidé de la création d’un Fonds d’investissement stratégique pour remplir une mission d’appui aux activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé, dans une diversité de domaines. « Dans ce cadre, environ 120 milliards de dirhams seront injectés dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB. Ce taux inscrit le Maroc parmi les pays les plus audacieux en matière de politique de relance économique post-crise », a révélé le souverain. Dans les détails, il importe de mobiliser tous les moyens disponibles en termes de financements, de dispositifs d’incitation et de mesures de solidarité, en vue d’accompagner les entreprises, essentiellement les petites et les moyennes qui constituent le maillon central du tissu économique national.
Concernant l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et des allocations familiales, dont les bases ont été jetées en 2018, « nous considérons que le moment est venu de lancer, au cours des cinq prochaines années, le processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains ». Il a préconisé un déploiement progressif de cette opération à partir du mois de janvier 2021, selon un programme d’action précis.
Au-delà de la crise de COVID-19 et de l’AMO, c’est la santé du roi Mohammed VI elle-même qui inquiète les Marocains. Selon des observateurs marocains, le roi est au bord de l’essoufflement. « L’état de santé du roi du Maroc, Mohammed VI, suscite de nouveau des interrogations dans le royaume chérifien. Le souverain est réapparu après une absence de plus de trois mois. Mohammed VI n’affichait pas la grande forme. Il n’arrivait presque pas à lire le texte qu’il avait devant les yeux lors de son discours officiel à l’occasion de la Fête du Trône, célébrée le 29 juillet ». C’est en ces termes que le journal ObservAlgerie a donné des nouvelles sur la santé à la limite précaire du souverain. Le journal est revenu sur l’intervention cardiaque subie par Mohammed VI à la clinique du palais de Rabat. Selon le média, le roi « ne semble pas avoir récupéré de cette dernière. Plusieurs voix marocaines se sont interrogées sur son état de santé réel et d’autres sont allées jusqu’à se demander s’il pourrait tenir jusqu’à l’arrivée du prince héritier à la majorité pour être couronné ».