L’insécurité croissante dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, en particulier au Sahel au coeur des discussions du 56e sommet de la CEDEAO à Abuja, la capitale du Nigeria.
L’attaque terroriste qui a couté la vie aux 70 soldats nigériens a mis la pression aux chefs d‘État de la sous-région pour qu’ils adoptent une meilleure ligne d’action pour affronter et vaincre le terrorisme transfrontalier. Les dirigeants de la CEDEAO ont convenu en septembre de mobiliser un fonds d’un milliard de dollars pour lutter contre le terrorisme.
Selon Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO, « sur le plan économique, notre région affiche des résultats positifs. Malgré les défis importants auxquels ils sont confrontés, notamment en matière de sécurité, les États membres de la CEDEAO ont fait preuve d’une remarquable résilience ».
« Je vous félicite, chefs d‘État et de gouvernement, pour votre leadership qui a permis de mobiliser un milliard de dollars pour assurer la sécurité de la région. Quand les dirigeants décident, les choses se passent. La Banque Africaine de Développement sera prête à aider la CEDEAO sur ce fonds, surtout pour aider à structurer et à sécuriser ce fonds, » a déclaré Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement.
En outre, le président nigérien Mahamadou Issoufou, allié du président français Emmanuel Macron dans sa vision de la lutte contre djihadisme, a dévoilé que les pays du Sahel et la France lanceront « un appel à la solidarité internationale » lors du sommet de Pau le 13 janvier. « Je pense qu’à Pau nous lancerons un appel à la solidarité internationale pour que le Sahel et la France ne soient pas seuls dans ce combat, afin qu’on puisse mettre en place la coalition internationale la plus large possible contre ce fléau », a-t-il déclaré, aux côtés du président Macron, venu rendre hommage aux 71 soldats nigériens tués en décembre. Le président Issoufou a rappelé que le Niger consacrait « 19 % de ses ressources budgétaires dans le combat contre le terrorisme », soulignant aussi que la « France emploie beaucoup de ressources ».