Fratelli d’Italia a recueilli entre 22 et 26% des voix, selon le sondage de l’institut Opinio pour la radiotélévision Rai. Ses partenaires de coalition, la Ligue d’extrême droite de Matteo Salvini et le parti conservateur Forza Italia de Silvio Berlusconi, ont récolté respectivement entre 8,5 et 12,5% et entre 6 et 8% des votes. Pour la première fois depuis 1945, un parti postfasciste devrait gouverner l’Italie, la coalition entre FDI, FI et la Ligue étant assurée, selon les projections en sièges, d’avoir la majorité aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat. La coalition a un « net avantage aussi bien à la Chambre qu’au Sénat », s’est réjoui sur Twitter Matteo Salvini.
C’est une victoire personnelle pour Giorgia Meloni, qui remporte son pari haut la main : Fratelli d’Italia est bien, comme le prévoyaient les sondages, le premier parti d’Italie. Il distance très nettement le Parti démocrate, alors que ces deux formations étaient au coude à coude il y a un mois. La voie semble toute tracée pour Giorgia Meloni. La Romaine a de grandes chances d’être la prochaine présidente du Conseil des ministres, et la première femme à diriger un gouvernement en Italie. Il faut, certes, attendre les résultats définitifs pour évaluer le rapport de force à l’intérieur de la coalition. Toutefois, la prise de parole de la députée, dans la nuit du 25 au 26 septembre, s’est voulue résolument optimiste pour la coalition et son propre parti Fratelli d’Italia.
Dans une brève allocution à la presse depuis la capitale, Giorgia Meloni a revendiqué la direction du prochain gouvernement. « Les Italiens ont envoyé un message clair en faveur d’un gouvernement de droite dirigé par Fratelli d’Italia », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Nous gouvernerons pour tous » les Italiens.