Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est arrivé dimanche à Singapour pour un sommet historique avec le président américain Donald Trump. Jamais un président des Etats-Unis en exercice n’a rencontré un dirigeant nord-coréen.
L’avion transportant Kim Jong-un, un Boeing 747 de la compagnie Air China, s’est posé sur l’aéroport de Singapour-Changi.
Donald Trump, qui arrive du Québec où il participait au sommet du G7, est attendu pour sa part vers 20h30 heure locale (14h30 en Suisse).
L’arsenal nucléaire nord-coréen, qui a valu à Pyongyang une impressionnante série de sanctions de l’ONU au fil des ans, sera au coeur de toutes les discussions.
Au-delà de la photo des deux hommes, inimaginable il y a quelques mois encore lorsqu’ils étaient engagés dans une inquiétante surenchère verbale, un énorme point d’interrogation pèse sur l’issue de ce tête-à-tête que le monde entier observera mardi à la loupe.
Dénucléarisation exigée
Washington réclame une dénucléarisation « complète, vérifiable et irréversible » de la Corée du Nord. Pyongyang s’est déclaré favorable à une dénucléarisation de la péninsule, mais cette formule très vague laisse la place à d’innombrables interprétations.
Kim Jong-un, à en croire les comptes rendus que les médias officiels chinois ont fait de ses discussions avec le président chinois Xi Jinping, attend de Washington et Séoul qu’ils « lèvent les menaces de sécurité pesant sur la Corée du Nord » et prennent des mesures « graduelles et synchrones » en réponse à ses propres décisions.
Donald Trump a toutefois cherché à minimiser les attentes avant la première rencontre, laissant entendre qu’il pourrait y avoir d’autres sommets. « Je crois que ce n’est pas l’affaire d’un sommet », a-t-il dit, en ajoutant cependant: « S’il ne dénucléarise pas, ce ne sera pas acceptable. »
reuters/afp/mre