Le premier qui a d’abord rejeté les 20 millions de dollars d’aide des pays du G7 pour lutter contre ces feux pourrait finalement l’accepter à condition que le second s’excuse.
Après avoir snobé l’aide membres du G7 pour juguler les feux en Amazonie, Jair Bolsonaro se dit prêt à l’accepter à une condition : qu’Emmanuel Macron s’excuse pour ses propos. Le président français lui avait reproché d’avoir menti sur ses engagements en matière d’écologie. « Macron propose l’aide des pays riches pour l’Amazonie. Est-ce que l’aide quelqu’un sauf s’il s’agit d’un pauvre sans attendre de retour ? Pourquoi s’intéressent-ils autant à l’Amazonie ? », se questionnait encore Jair Bolsonaro.
Sous pression dans la lutte contre les incendies en Amazonie, Jairr Bolsonaro a déjà déployé plus de 2500 militaires. Le dirigeant d’extrême-droite et climato-septique assumé affirme que la situation est sous contrôle. Pourtant les derniers chiffres communiqués par l’institut brésilien de recherche spatiale montrent que 1659 nouveaux départs de feu ont été recensés en 24 heures.
Malgré les derniers échanges musclés avec son homologue brésilien, Emmanuel Macron tente de le convaincre d’accepter les 20 millions de dollars d’aide d’urgence proposés par les pays du G7. « Quand nous avons de grands évènements, nous acceptons avec bonheur et bienveillance la solidarité internationale parce que c’est un signe d’amitié. Mais surtout il y a neuf pays en Amazonie. Il y a beaucoup d’autres pays qui ont sollicités notre aide, il est donc important de la mobiliser vite », révèle Emmanuel Macron.
Signe de l’urgence, Jair Bolsonaro a réuni ce mardi les gouverneurs des Etats brésiliens affectés par les incendies. Des personnels et des avions citernes du Chili, d’Equateur et d’Israël devraient être prochainement déployés en Amazonie.
Mobilisation internationale
Outre l’aide du G7, plusieurs autres se mobilisent à travers le monde. Le groupe LVMH, propriétaire du Parisien-Aujourd’hui en France, a débloqué 10 millions d’euros et la fondation de Léonardo DiCaprio 5,5 millions.
Le Perou et la Colombie ont proposé aux pays de la région amazonienne une réunion d’urgence le 6 septembre prochain pour coordonner les mesures de protection de la plus vaste forêt tropicale du monde, qui outre le Brésil et ces deux pays s’étend aussi en Bolivie, Equateur, Guyane française, Guyana, Suriname et Venezuela. Brasilia a favorablement répondu à cette proposition.