Le Chef de l’Etat José Mario Vaz a décidé de se représenter en candidat indépendant à la présidentielle du 24 novembre 2019. Une nouvelle qui intervient après l’échec d’obtenir l’investiture du parti d’opposition le 2 Aout 2019.
Le Conseil national du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM), formé par des frondeurs du parti historique PAIGC auquel a appartenu le président Vaz avant d’en être exclu, a choisi comme candidat son président, l’ex-Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, par 297 voix pour, 107 contre et 24 abstentions, selon les instances du parti.
En effet, des proches de M. Vaz, élu en juin 2014, l’ont dès lors convaincu de se présenter comme candidat indépendant, nous rapporte nos confrères d’Africanews. Un autre ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior, avait lui aussi espéré représenter le MADEM mais n’avait pas été sélectionné, car la formation lui reproche d’avoir également sollicité le soutien d’autres partis politiques.
Il se présentera finalement comme candidat sans étiquette, sept ans après avoir été renversé par un putsch avant le second tour du scrutin, dont il était largement donné vainqueur, avait-il indiqué en juillet dernier.
Equation difficile au regard de la crise politique
Malgré le bon déroulement des élections législatives du 10 mars, remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, ce pays d’Afrique de l’Ouest peine à sortir de la crise politique qu’elle traverse depuis le limogeage en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC. Depuis les législatives, le PAIGC et ses alliés contrôlent 54 sièges sur 102 au Parlement. De plus le MADEM et le Parti pour la rénovation sociale (PRS) se partagent les 48 restants.
Domingos Simoes Pereira n’a pas dit s’il briguerait l’investiture du PAIGC, contrairement à d’autres figures du parti, dont l’ancien président de transition Manuel Serifo Nhamadjo en poste de 2012 à 2014 et à l’actuel président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama. Lors de la présidentielle, Nuno Nabiam, candidat malheureux en 2014, défendra pour sa part les couleurs de l’APU, une petite formation qui détient 5 sièges à l’assemblée, et alliée au PAIGC.