Dans sa correspondance N°1250/CAB/MIN/S/0858/JSK/JKI/TJL/2019 datant du 22 juillet 2019, avec l’expression de ses hommages les plus déférents, il donne les raisons de son départ au président Félix Tshisekedi.
« Suite à la décision de la @Presidence_RDC de gérer à son niveau l’épidémie d’#Ebola, j’ai remis ma démission en tant que Ministre de la Santé ce lundi. Ce fut un honneur de pouvoir mettre mon expertise au service de notre Nation pendant ces 2 années importantes de notre Histoire», a posté celui qui était encore ministre de la Santé dans le gouvernement démissionnaire et en affaires courantes depuis le 20 mai 2019.
Le Docteur Oly Ilunga Kalenga, dans une correspondance de deux pages, lève le voile sur les circonstances ayant conduit à sa démission. Depuis février, le président Félix Tshisekedi aurait, à plusieurs reprises, tenté de reprendre la main sur le dispositif anti-Ebola. Le ministre de la Santé, issu du régime sortant, parle de décret signé à son insu, de l’importance de maintenir des « lignes de commandement clairement identifiées » ainsi que du risque « de confusions et d’une cacophonie préjudiciables » à la riposte.
Plus précisément, le Docteur Ilunga Kalenga accuse le comité d’experts mis en place par la présidence d’avoir pris des « initiatives ayant suscité des interférences dans la conduite de la riposte ». Il mentionne que « le vaccin actuellement utilisé dans le cadre de cette épidémie est le seul qui a démontré son efficacité et qui donne une protection immunitaire en dix jours». Avec véhémence, il critique les penchants du professeur Jean-Jacques Muyembe patron de l’Institut national de Recherche biomédicale (INRB) et favorable à l’introduction d’un nouveau vaccin à deux doses administrées à 56 jours d’intervalle. Il qualifie le patron de l’INRB et son équipe d’ « acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste en cachant volontairement des informations importantes aux autorités sanitaires ».
En
En réponse à cette démission qui intervient alors que des voix s’élèvent de plus en plus en RDC pour réclamer la publication de l’équipe gouvernementale, la présidence dit espérer donner un nouvel élan à la riposte et assurer une meilleure coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres acteurs étrangers.