Pour éviter un nouveau confinement de l’économie, la France vit au rythme d’un confinement a minima jusqu’au 1er décembre. Entre le 29 et 30 octobre, selon des experts, 250 personnes sont décédées, près de 45 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées. La deuxième vague pourrait donc être plus meurtrière que la première. Dans les dossiers de Jean Castex, le Premier ministre, l’annonce d’un papier qui rappelle aux Français que l’épidémie est loin d’être finie. L’attestation de sortie fait son retour pour le nouveau confinement, et pour quels motifs cette fois ?
Les Français peuvent aller travailler lorsque le télétravail est impossible ; sortir pour des achats essentiels ; se rendre chez son médecin ou dans un service public ; prendre l’air ; sortir son animal de compagnie ou faire du jogging. Nouveauté cette fois, l’attestation permet d’accompagner les enfants à l’école. « Deux attestations permanentes pourront également être délivrées par votre employeur, pour les déplacements entre le domicile et le travail, par l’établissement scolaire de vos enfants pour les déplacements domicile-école », a annoncé Jean Castex. Des attestations disponibles en format papier ou téléchargeables sur l’application « tous anti-COVID ». Mais quelles sont les limites aux déplacements ?
Les sorties sont limitées à 1 km autour de chez-soi, et à seulement une heure par jour. « On l’a déjà pratiqué au mois de mars, on n’est pas heureux de recommencer. Mais s’il faut le faire, on le fera en respectant les règles en vigueur », confie une Française. Une amende de 135 euros est prévue en cas de non-respect de ces mesures. Différence avec le premier confinement, les lieux publics restent ouverts. Parmi eux : les cimetières, les lieux de culte, les parcs et jardins, ainsi que les marchés. Mais les cérémonies religieuses, réunions publiques et manifestations déclarées restent interdites. Le confinement s’applique sur l’ensemble du territoire excepté en Outre-mer, où seule la Martinique, plus touchée par le virus, doit se confiner.
Le gouvernement français l’a dit et répété, c’est toute l’Europe qui est heurtée de plein fouet par cette deuxième vague de la pandémie. Essayer de stopper ensemble la deuxième vague du coronavirus, était l’objectif du sommet organisé, le 29 octobre, unissant virtuellement les différents dirigeants européens, et Justin Trudeau, le Premier ministre canadien. « Nous sommes rassemblés, unis, parce que nous sommes dans le même bateau. C’est une lutte difficile, c’est une crise qui est sévère, c’est une deuxième vague qui une fois encore nous met à l’épreuve, et met à l’épreuve nos concitoyens partout en Europe », a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen. Mesure phare annoncée à l’issue de cette réunion, 220 millions d’euros seront mobilisés pour mettre en place des transferts transfrontaliers de patients. Une première depuis le début de la crise.
Pour faciliter ces transferts, les Etats devront partager des données exactes et en temps réel via une plateforme mise en place au niveau européen. Les dirigeants confrontés à une flambée de contamination à travers tout le continent, sont appelés par Bruxelles à mieux coordonner leur réponse sanitaire. « Les dirigeants ont insisté sur l’importance d’une évaluation impartiale, indépendante et complète des mesures sanitaires prises à l’échelle internationale en réponse à la COVID-19, comme l’indique la résolution de mai 2020 de l’Assemblée mondiale de la santé », a revelé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. L’autre priorité du sommet, la liberté de circulation mise à mal au printemps, au début de la pandémie. La chancelière allemande, Angela Merkel, a appelé ses homologues à ne pas refermer leurs frontières, notamment pour que l’économie continue de fonctionner. Les réponses politiques au virus sont différentes selon les pays, mais la présidente de la Commission européenne a assuré qu’ils se sont entendus pour coordonner leur stratégie vaccinale. Les futurs vaccins devraient être disponibles pour tous les Etats européens, et en même temps. Selon Charles Michel, l’« UE et le Canada coopèrent en ce qui concerne les vaccins et les traitements contre la COVID et les tests de dépistage, afin de garantir à tous les citoyens un accès équitable et abordable ».