Le parti au pouvoir a qualifié de non-événement la candidature à l‘élection présidentielle de 2020 de l’ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre.
“C’est un non-événement ! Ce qu’on retient de lui, c’est qu’il a été un bon chef rebelle et un mauvais Premier ministre”, a déclaré Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), lors d’une conférence de presse. Ancien allié du président Alassane Ouattara passé dans l’opposition en début d’année, M. Soro, 47 ans, qui a annoncé sa candidature le 18 octobre, est le premier homme politique d’envergure à postuler officiellement à la présidence.
Les ex-présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo peuvent être candidats et cela ne vous choque pas et quand on parle de la candidature d’Alassane Ouattara cela vous choque
« Il annonce sa candidature dans des hôtels inconnus en Espagne ou sur une télévision française. (…).. Quand on respecte son peuple et son pays, on vient dans son pays et on annonce sa candidature dans son pays », a martelé M. Bictogo. Interrogé sur une éventuelle candidature du président Ouattara, Bictogo a répondu : « Les ex-présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo peuvent être candidats et cela ne vous choque pas et quand on parle de la candidature de Ouattara cela vous choque ».
“On n’a aucun complexe. Le jour le parti devra se réunir, il décidera en toute âme et conscience” a-t-il souligné, promettant un scrutin présidentiel apaisé en 2020.
Mystère autour des candidatures
Alassane Ouattara, 77 ans, est à la fin de son second mandat à la tête du pays. Si plusieurs observateurs estiment qu’il ne pourrait plus se représenter, l’actuel locataire du palais présidentiel d’Abidjan s’appuie sur la nouvelle loi fondamentale qu’il a fait adopter par référendum en 2016 au lendemain de sa victoire à la présidentielle. Le mystère qu’entretient le chef de l’Etat sur sa candidature serait lié à l’instabilité de la situation judiciaire du patron de la gauche ivoirienne Laurent Gbagbo toujours en résidence surveillée à Bruxelles. Contre vents et marées, Ouattara a déjà confirmé que le scrutin aura lieu le 6 octobre 2020. Que les présidentiables apprêtent les programmes politiques pour convaincre les 24 millions d’ivoiriens.