« Notre planète fragile ne tient qu’à un fil. Nous frappons toujours à la porte de la catastrophe climatique. Il est temps de passer en mode d’urgence, ou nos chances d’atteindre le zéro net seront elles-mêmes nulles. Je réaffirme ma conviction que nous devons mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, à la clôture du sommet de la 26e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26).
Les 200 pays de la COP26 ont adopté le « pacte de Glasgow » pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d’aide des pays pauvres. Le texte a été adopté d’un coup de marteau du président britannique de la conférence, Alok Sharma, à l’issue de deux semaines de négociations éprouvantes. Témoignant de la difficulté à aboutir à cet accord, le président de la COP26 s’est dit d’une voix émue et les larmes aux yeux « profondément désolé » pour des changements de dernière minute introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde. Il avait plus tôt estimé que l’accord « inaugure une décennie d’ambition croissante » en matière de climat.
Sur le point critique de la limitation des températures, alors que la planète se trouve selon l’ONU sur une trajectoire « catastrophique » de réchauffement de 2,7 °C par rapport à l’ère préindustrielle, le texte appelle les Etats membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l’accord de Paris, et ce, dès 2022. Mais avec la possibilité d’aménagements pour « circonstances nationales particulières », point qui a suscité les critiques des ONG sur les ambitions réelles du texte. « La COP27 commence maintenant », a martelé Antonio Guterres. Pour 2022, rendez-vous a été pris en Egypte.