Deux importantes décisions ont été prises à l’issue du sommet de la communauté économique des états d’Afrique de l’ouest (Cédéao) à Accra au Ghana. Les dirigeants du bloc ouest-africain ont donc levé le 3 juillet les sanctions contre le régime militaire malien consentant à un retour à un régime civil en mars 2024.
L’instabilité et les sanctions ont entraîné « une révision à la baisse des estimations de croissance du produit intérieur brut de 5,3% à 3,4% » pour 2022 « et une détérioration des conditions de vie » au Mali, dont les importations proviennent à environ 42% des pays ouest-africains, souligne un récent rapport de l’ONU. Le sommet d’Accra a également acté la validation du calendrier de la transition au Burkina Faso.
« Ils ont également décidé que les sanctions prises en termes de rappel des ambassadeurs des pays membres de la Cédéao, cette sanction est également levée, donc les ambassadeurs pourront rentrer à Bamako, au Mali » a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou. Le Mali a connu des coups d’Etat en août 2020 et en mai 2021, suivi de la Guinée en septembre 2021 et du Burkina Faso en janvier dernier. La Cédéao avait imposé des sanctions pour empêcher une contagion.
« Enfin, les autorités du Burkina Faso ont fait une nouvelle proposition qui est maintenant de faire durer la transition au Burkina pendant 24 mois, à partir du 1er juillet. Voilà donc les progrès qui ont été réalisés. Et, comme je l’ai dit, avec la liberté du président Kabore, les chefs d’Etat ont pris la décision suivante. La première, c’est de lever les sanctions économiques et financières qui étaient imposées » a ajouté le président de la commission de la Cédéao.
L’objectif de ce sommet de la Cédéao était d’évaluer les efforts déployés pour obtenir des garanties en vue du rétablissement d’un régime civil au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. L’organisation ouest africaine continuera à surveiller la situation et maintient la suspension du Mali par la Cédéao pour le moment.