Le chef de l’Etat mène actuellement une vaste opération de reprise en mains des Forces armées du pays
Un décret de Denis Sassou Nguesso, daté du 3 janvier 2018, prononce la dissolution de la Maison militaire dont dépendaient jusque-là certaines structures rattachées à son cabinet. Suivant ce décret, la Garde républicaine et la direction générale de la sécurité présidentielle passent sous l’autorité directe du président. En supprimant un échelon décisionnel, le chef de l’État, ancien officier, veut suivre personnellement la conduite des affaires sécuritaires dans une période particulièrement difficile. Les dissonances sont fortes actuellement dans l’armée même si le pouvoir a fortement ethnicisée la Grande Muette, majoritaire composée de Mbochi, l’ethnie du président.
L’armée, c’est moi ! Le 3 janvier, Denis Sassou Nguesso a repris sérieusement en main tout son dispositif sécuritaire. Il a dissous la Maison militaire, survivance royale à la Française qui jouait le rôle de chef d’État-major particulier à la présidence et débuté une purge au sein de la hiérarchie de l’armée.
Cette décision intervient alors que la presse congolaise se fait l’écho d’un attentat en préparation contre le Président du Congo. Ces derniers jours, les agences onusiennes ont appelé leur personnel à la plus grande prudence. Des officiers auraient planifié d’abattre l’avion du chef de l’État à l’aéroport d’Ollombo, qui dessert son fief à Oyo. « Il faut prendre ces informations très au sérieux ! », assure un conseiller à la présidence de la République. Norbert Dabira, officier de l’armée qui fait partie du cercle du Président a été interpellé fin décembre à Brazzaville et a été interrogé par la Direction générale de surveillance du territoire (DGST). Cet ancien inspecteur des Forces armées congolaises, originaire de la Cuvette (la même région que Denis Sassou Nguesso) est suspecté d’avoir fomenté un coup d’État. Il aurait approché le commandant en chef de la garde républicaine, le général Ngatsé Nianga Mbouala, qui a été.
Source: L’opinion