L’African National Congrès (ANC), parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, a renouvelé sa confiance à l’actuel président Cyril Ramaphosa, lui ouvrant la voie à un second mandat, en dépit d’un scandale au parfum de corruption. Embourbé dans un scandale depuis des mois, Cyril Ramaphosa est accusé d’avoir tenté de dissimuler à la police et au fisc le vol d’importantes sommes en liquide cachées dans l’une de ses propriétés. Affable et populaire, le président sud-africain reste la figure la moins contestée d’un parti divisé et en perte de vitesse. La semaine dernière, il avait échappé à une procédure de destitution au Parlement à l’issue d’un débat houleux.
Protégé de Nelson Mandela qui l’avait distingué comme le plus doué de sa génération, Cyril Ramaphosa, 70 ans, a été désigné vainqueur le 19 décembre, avec une large avance par les délégués du parti réunis en congrès à Johannesburg : 2 476 voix contre 1 897 pour son unique concurrent et ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize.
Fin novembre, le président Cyril Ramaphosa a été fortement déstabilisé par le rapport d’une commission parlementaire assurant qu’il pourrait avoir enfreint la loi dans le cadre d’un cambriolage de l’une de ses propriétés en 2020, où une importante somme en dollars avait été retrouvée cachée dans un canapé.
Cyril Ramaphosa a succédé en 2018 au sulfureux Jacob Zumba, qui venait d’être destitué. Son élection avait été vécue comme une bouffée d’air frais. Surnommé par certains «M. Propre», engagé dans la lutte anti-corruption, Cyril Ramaphosa s’est finalement retrouvé mêlé à des histoires à l’opposé de son image.