Deux mois et demi après les élections en Allemagne, le social-démocrate Olaf Scholz, 63 ans, est devenu chancelier faisant revenir le centre-gauche au pouvoir et refermant définitivement les seize années de l’ère Angela Merkel. Sur les 736 élus du Bundestag, chambre basse du Parlement, issu du scrutin du 26 septembre, 395 ont voté pour Olaf Scholz, 303 contre et 6 se sont abstenus. Son élection comme neuvième chancelier de l’Allemagne d’après-guerre ne laissait aucune place au doute : son Parti social-démocrate (SPD), arrivé en tête aux législatives, dispose d’une confortable majorité forte de 206 sièges, avec ses deux nouveaux partenaires de coalition : les Verts, avec 118 sièges ; et les libéraux du FDP, crédités de 92.
« Travaillez pour le bien de notre pays, c’est mon vœu, et je vous souhaite bonne chance », a déclaré Angela Merkel, au moment de mettre un terme à trente et un ans de carrière politique, dont seize à diriger la première économie européenne. « C’est une tâche passionnante et gratifiante, exigeante également, mais si on l’aborde avec joie, c’est peut-être aussi l’une des plus belles tâches possibles », a-t-elle ajouté à l’adresse de son successeur.
Désireux d’amorcer la plus grande modernisation industrielle pour être capable de stopper le changement climatique crée par l’Homme, Olaf Scholz devra composer avec la crise du COVID-19, des relations internationales tendues et quelques problématiques sur le plan national. Pour cela, le nouveau chancelier, féministe convaincu, s’appuie un gouvernement composé pour la première fois d’autant d’hommes que de femmes. Trois d’entre elles sont à la tête de ministères-clés : les Affaires étrangères pour l’écologiste Annalena Baerbock, la Défense et l’Intérieur pour les deux sociales-démocrates Christine Lambrecht et Nancy Faeser.