Joe Biden a donné quelques précisions sur le déroulé de l’opération qui a décapité l’organisation terroriste Al-Qaida. La frappe rigoureusement préparée par la CIA a eu lieu aux premières heures du 31 juillet dans un quartier résidentiel de Kaboul, la capitale afghane. Ayman al-Zawahiri, a été tué dans une attaque de drone sans aucune présence militaire américaine au sol. Le président américain a insisté sur le fait qu’aucun membre de sa famille n’a été tué et qu’aucune victime civile n’est à déplorer.
Des sources internes précisent qu’al-Zawahiri a été touché par deux missiles Hellfire alors qu’il se trouvait sur le balcon d’une résidence où il avait déjà été aperçu plusieurs fois. Considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 qui avaient fait près de 3 000 morts aux Etats-Unis, Ayman al Zawahiri avait pris la tête de l’organisation terroriste après la mort d’Oussama Ben Laden en 2011, tué par un commando américain au Pakistan.
« J’ai donné mon feu vert à l’opération il y a une semaine », a souligné Joe Biden. Les renseignements américains disposaient alors de suffisamment d’informations sur la maison dans laquelle se cachait le terroriste. Ils avaient repéré sa présence en Afghanistan depuis plusieurs mois et savaient depuis le début de l’année que sa femme, ses enfants et petits-enfants étaient logés à Kaboul.
Le président démocrate s’est empressé de lancer un message aux autres chefs terroristes : « Peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les Etats-Unis vous retrouveront et vous élimineront! Nous n’abandonnons jamais! » Joe Biden a qualifié la présence de chef d’al-Qaida dans la capitale afghane de « violation claire » des accords passés avec les talibans à Doha en 2020. Son espoir désormais est que les familles des victimes des attentats du 11-Septembre puissent « tourner la page ».
Le porte-parole des talibans, Zabihullah Moujahid, a confirmé dans un communiqué qu’une frappe s’était produite, la dénonçant comme une violation des « principes internationaux ». Le département d’Etat américain offrait jusqu’à 25 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à l’arrestation ou la condamnation du chef d’Al-Qaïda. L’annonce de la mort du chef de cette organisation terroriste qui intervient près d’un an après le chaotique retrait d’Afghanistan des forces américaines, est une preuve que les Etats-Unis absents au sol gardent un œil vigilant sur ce territoire désormais contrôlés par les talibans.