L’opération conduite depuis août 2019 par le ministre des finances a déjà permis d’obtenir une baisse du nombre des bénéficiaires et des économies sur la masse salariale entre autres résultats.
Les 412 401 personnels inscrits au fichier solde de l’Etat ( en activité er à la retraite), perçoivent depuis la fin du mois d’août dernier leurs salaires et pension le virement individuel. Ce nouveau mode est possible grâce à l’application innovatrice SYSTAC (système de télécompensation en Afrique centrale). Ce système tire ses sources des réformes engagées dans la sous-région pour garantir la transparence dans les finances publiques. Il a été adopté par le Cameroun qui s’est engagé dans une meilleure maîtrise de la masse salariale de l’Etat. Rendu à un mois après l’impulsion de cette opération, le ministère des Finances va effectuer de nouveaux virements pour le mois de septembre. Le moment a été choisi par le directeur général du Trésor et de la coopération financière et monétaire, Sylvestre Moh Tangongho pour établir le bilan des premiers virements, le 19 septembre 2019 face à la presse. À cette date, ce ne sont plus 412 401 virements individualisés qui seront effectués, mais 410 625, dans la mesure où en août, il a été enregistré 239 cas de virements non conformes, 1524 rejets ayant conduit à des retours au Trésor public. Parmi ces rejets, on compte 1000 cas de décédés et 50 cas ayant fait l’objet de réclamation et de régularisation.
Le DG du Trésor explique que des actions seront menées auprès des 15 banques dans lesquelles les salaires et pensions sont virés pour plus de clarté dans les transactions. Pour savoir concrètement depuis quand les bénéficiaires des comptes non conformes ne sont plus en vie et quelle est la part qui revient à l’Etat dans les sommes qui sont restées en suspens. « Le système utilisé avant n’obligeait pas les banques à retourner les virements à problèmes, contrairement au SYSTAC en vigueur », a souligné le DG pour expliquer cette situation. Avant cela, il a exhorté les établissements de crédit et de microfinances qui ont ce genre de cas de les renvoyer au Trésor pour faciliter la tâche aux missions qui descendrons sur place. Depuis l’instauration du payement par virement direct, les résultats sont prometteurs ; 200 millions de FCFA ont déjà été retournés dans les caisses du trésor.