Le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED), Hele Pierre représentant le gouvernement camerounais, et la directrice du Bureau du programme Fonds mondial pour la nature (WWF) au Cameroun, Clotilde Ngomba, ont parafé le 16 octobre 2020 à Yaoundé, un accord pour institutionnaliser la facilitation du processus REDD+ (Reducing emissions from deforestation and forest degradation) et des initiatives climatiques connexes du Cameroun. Un partenariat qui va permettre de relancer le processus REDD+ et d’assurer une animation en permanence du dialogue entre les acteurs gouvernementaux, nationaux et internationaux engagés dans ledit processus et les initiatives connexes. Dans l’accord, il est aussi question d’un accompagnement apporté au gouvernement dans l’établissement des contacts et les négociations avec ses partenaires, de contribuer à assurer les garanties fiduciaires, de développer avec les autres parties prenantes des actions de valorisation et d’attractivité pour l’accélération et la transparence dans le processus REDD+ et les initiatives connexes.
Ce partenariat formalisant la facilitation du processus est pour le ministre de l’Environnement une ouverture de nouvelles perspectives de collaboration et de confiance entre toutes les parties prenantes. Il offre également l’opportunité au pays de trouver des cadres appropriés pour dialoguer, discuter et rechercher des rapprochements et harmoniser les positions pour lever les contraintes et dynamiser le processus.
De son côté, Clotilde Ngomba a souligné l’importance pour le gouvernement et les partenaires au développement de pouvoir contribuer au financement des actions et initiatives de dialogue et de facilitation. Pour la titulaire d’une maîtrise en économie agricole et des ressources, directrice pour le bureau du programme de pays du WWF Cameroun depuis février 2020, c’est un volet non négligeable pour la progression dans la lutte pour la protection de la nature.
Le ministre Hele Pierre a tenu à rassurer lors de la signature que le gouvernement était ouvert à tous les appuis et à toutes les initiatives visant à faire régresser la déforestation et la dégradation des forêts, mais aussi d’honorer ses engagements de réduire de 32%, ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035. Un engagement pris par le président Paul Biya lors de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP 21) en 2015.
Un autre engagement a été pris pour restaurer plus de 12 millions d’hectares de forêt déboisées et dégradées d’ici 2030, dans le cadre de l’initiative du défi de Bonn, notamment 8 millions pour la partie septentrionale du Cameroun et 4 millions pour la partie méridionale y compris la zone des écosystèmes côtiers comme les mangroves. Dans ce registre, des actions d’envergure ont été implémentées pour promouvoir la conservation, la gestion durable des forêts et l’amélioration des puits de carbone forestier.