Considérant que certains de nos problèmes tiennent au fait que les structures de notre économie nous rendent très dépendants de l’extérieur, le président de la République a renouvelé une solution toute simple. « J’ai souvent dit que nous sommes en situation de produire une grande partie de ce que nous importons », rappelait-il, le 31 décembre 2018. Concernant les TIC, le président Paul Biya a souligné qu’ « il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ».
Surfant sur cette vague, le ministère des Postes et des Télécommunications (Minpostel) et l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), ont organisé une campagne pour la promotion du nom de domaine du Cameroun, « .cm ». Lancée le 1er juillet, cette opération s’est achevée le 1er octobre sur un bilan positif. A la fin de la campagne, la base de données de l’Antic qui comptait 32 861 noms de domaine en « .cm » enregistrés au 30 juin 2020, en compte désormais 54 337. « Durant la campagne promotionnelle, nous avons procédé à l’enregistrement de 21 476 nouveaux noms de domaine en « .cm », soit une augmentation de 65% », a révélé Ebot Ebot Enow, le directeur général de l’Antic.
Sur Internet, un nom de domaine « .cm » est le code d’identification du Cameroun, et contribue à la souveraineté numérique de notre pays. L’enregistrement des noms de domaine Internet en « .cm » n’est pas réservé aux seuls Camerounais. « Toute personne physique ou morale, camerounaise ou non, y a droit », a indiqué Ebot Ebot Enow. La charte de nommage du « .cm » prescrit l’application, par les bureaux d’enregistrement de l’Antic, du principe « premier demandeur – premier servi ». Toutefois, des vérifications sont faites pour le respect de l’ordre public. « C’est ainsi que nous n’avons pas accepté d’enregistrer un nom de domaine à connotation malveillante ou illicite. Nous avons également veillé au respect des droits des tiers, comme les marques notoires ou régulièrement déposées », a confié le directeur général de l’Antic.
Dans l’exercice de ses missions, l’Antic accorde une attention particulière à la sécurité des plateformes locales hébergées en « .cm ». Si cela justifie l’enthousiasme des développeurs Web et autres acquéreurs de nom de domaine, l’autre avantage est « le positionnement dans les résultats des recherches effectuées au Cameroun. En effet, certains moteurs de recherche affichent en priorité, dans les résultats des recherches, les sites web disposant d’un nom de domaine dans l’extension du pays où sont effectuées lesdites recherches, ce qui offre une meilleure visibilité à ces noms de domaine », dévoile Ebot Ebot Enaw. La crédibilité du site n’est pas en reste. Les retombées économiques également sont nombreuses. Puisqu’offrant une visibilité et un positionnement dans les résultats de recherche effectués au Cameroun, le « .cm » pourrait être une belle fenêtre pour les entreprises locales qui souhaitent faire connaître leurs activités sur le plan local.